Au lendemain de la Journée Internationale des Droits des Femmes, et quelques jours après l’inscription de l’IVG dans la Constitution française, le gouvernement irlandais essuie une lourde défaite avec la victoire du “non” à un projet de modernisation de sa Constitution. Ce projet devait apporter une modification des références aux femmes et à la famille dans la Constitution de leur pays, rédigée en 1937.
Héritière d’une longue et forte influence de l’Eglise catholique sur la vie publique et privée, la Constitution se référait au « mariage » et au rôle fondamental de la femme, épouse et mère de famille. Il s’agissait donc d’élargir la notion de mariage aux « relations durables » et d’effacer la référence aux “devoirs domestiques”.
L’appréciation des « relations durables » aurait alors relevé de l’appréciation des tribunaux et laissée dans l’incertitude nombre de parents et d’enfants. Par contraste le mariage est une institution qui garantit la sécurité à la famille. Le mariage et la gratuité du don et du soutien indéfectible des parents, réunis ensemble pour leurs enfants, apparaissent à la fois comme le moyen et le but ultime de cette sécurité.
Malgré le raz-de-marée venant des USA, avec les « gender studies » issues du livre culte de Judith Buttler, papesse du « wokisme », de l’intersectionnalite, de la prise de pouvoir des minorités dans tous les secteurs de la société, la catholique Irlande n’a pas succombé aux affres de déconstruction de la société et de la famille, ni au leurre de l’amour romantique et du mariage d’amour, bien moins solide et réaliste que le « mariage-institution ».
En effet le mariage, le vrai, permet aux époux d’affronter ensemble les différents méandres de la vie : créer une famille, la protéger et la faire prospérer. Chez les catholiques une famille est solidifiée par le sacrement du mariage que se donnent les époux . Rappelons que la famille est le lieu privilégié de l’altérité gratuite, immuable et infinie. C’est aussi le seul et dernier lieu où peut s’exercer la Liberté.
Concernant le rôle et le pouvoir de la mère dans le mariage, qui devaient être modifiés par ce référendum, notons que la tradition, la biologie, laissent a l’épouse, le rôle de mère. Qu’on le regrette, le critique, le condamne, nul ne peut aller contre la biologie.
L’homme et la femme unis dans le mariage ont chacun leur partition à jouer, elle est différente de l’un à l’autre. Ils se protègent, se portent secours, se soutiennent et partagent la mission d’élever leurs enfants. Élever parce qu’il s’agit de les tirer vers le haut, les faire grandir dans leur dignité d’être humain.
A l’heure de la constitutionnalisation de l’IVG en France, de la possibilité de recourir à une interruption médicale de la grossesse jusqu’à son terme (en cas de détresse psychosociale de la mère par exemple) il est intéressant et rassurant de noter que la tradition catholique est garante de la sécurité, de l’enrichissement et de l’épanouissement de la famille dans le respect du rôle fondateur, de construction et d’éducation des enfants par la femme, épouse et mère.