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Emmanuel Macron : mal élu, mal venu, mal aimé

Comment la dictature peut passer pour démocratique

par Jacques Garello
janvier 29, 2023
in Actualité
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Emmanuel Macron : mal élu, mal venu, mal aimé
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(image : Faces of the World / Flickr)
L’interview de Barcelone a été une pantalonnade.
Mais il faut la prendre au sérieux. Donc, à la sortie d’un « sommet » avec le gouvernement espagnol le Président Macron est assailli par des journalistes français et étrangers curieux de connaître son sentiment sur les manifestations qui se déroulent au même moment dans notre pays. Va s’en suivre une pantalonnade. Qu’on en juge : 

1° Pas moins de onze ministres ont accompagné le Président pour cette rencontre dont on ne connaît pas précisément l’objet, à l’heure où le soutien de l’Europe à l’Ukraine est remis en cause par l’attitude des Allemands (il eût mieux valu aller à Berlin convaincre le chancelier Scholtz) 

2° le Président s’adresse directement aux syndicats et aux manifestants, alors qu’il a toujours soutenu que la réforme des retraites était sous la responsabilité d’Elizabeth Borne, ainsi a-t-il démontré une fois de plus sa volonté de s’adresser directement au peuple (comme il l’avait fait pour les gilets jaunes par exemple), et de la sorte il a fait sauter le plomb de sécurité prévu par la constitution (le premier ministre assume l’échec pour protéger le président qui
est le seul titulaire du plein pouvoir exécutif, comme cela s’était passé en 1997 quand Juppé a protégé Chirac)[1].

3° Les propos d’Emmanuel Macron incitent les journalistes à l’interroger sur la façon dont il a été réélu : n’a-t-il pas bénéficié d’avoir Marine Le Pen contre lui au deuxième tour ? C’est là que le Président se laisse aller à un triple dérapage : évoquer la démocratie, plaider pour la réforme des retraites, mépriser le sentiment majoritaire des Français.

Macron mal élu

Il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron a été élu par une moitié du corps électoral, les abstentions ont atteint un record.  « Les Françaises et les Français ont choisi que je sois au second tour » de l’élection présidentielle. Mais les journalistes lui faisant remarquer qu’au second tour les électeurs ont voté contre Marine Le Pen plutôt que pour le programme du candidat Macron, il admet « oui, ça a existé ». Elu finalement par un Français sur cinq, Macron précise « Mais il n’en demeure pas moins que les choses ont été aussi expliquées clairement, démocratiquement ». Voilà donc la démocratie entrer en jeu. « Il faut que les choses soient dites au moment où les choix démocratiques sont faits. Et à l’élection présidentielle qui s’est tenue somme toute il n’y a que quelques mois, et aux élections législatives qui ne se sont tenues y compris qu’il y a quelques mois, les choses ont été dites
clairement ».
 Pour Emmanuel Macron la démocratie est « réduite aux urnes » : c’est un résultat statistique. Quand Macron évoque « les choix démocratiques », il veut dire en réalité les élections.

Macron mal venu

L’argument du Président est simple : le projet de réforme des retraites a été conçu démocratiquement, et sera adopté démocratiquement, puisque le Parlement, mais aussi les partenaires sociaux, vont prendre la décision d’adopter une réforme « démocratiquement
présentée, validée » et « surtout juste et responsable […] Si vous voulez que le pacte entre les générations soit juste, il faut procéder à cette réforme. Et donc nous le ferons avec respect, esprit de dialogue mais détermination et esprit de responsabilité
 ». Le Président fait allusion au vote du Parlement, mais il sait très bien qu’en matière de « droit du travail », aucune loi ne peut être votée sans la consultation des partenaires sociaux.  Or, il se trouve que précisément les syndicats sont unanimes à rejeter le projet gouvernemental (conçu bien sûr à l’Elysée). Il se trouve aussi que le projet n’a aucun avenir, puisqu’il s’agit de sauver le régime par répartition : voici en effet un point qui fait l’unanimité de tous ceux qui parlent de réforme des retraites, alors que la vraie réforme devrait être le passage progressif mais rapide à la capitalisation.

Le plaidoyer pour la réforme est donc déplacé, mal venu, on ne voit pas pourquoi il intervient pendant ce « sommet » à l’étranger. Plusieurs commentateurs en déduisent que le Président n’est pas sûr de la suite et a le sentiment qu’il joue ici son propre avenir, immédiat ou lointain. Il s’abrite derrière le paravent de la démocratie, mais en fait il sait qu’un échec sur les retraites annoncerait d’autres échecs à court terme. Voilà sans doute pourquoi il s’adresse aux manifestants alors que rien de l’y obligeait : le lieu et le moment étaient mal choisis.

Macron mal aimé

Il se trouve que les manifestants ne sont pas d’accord avec le projet, si « démocratique » soit-il. « Il est bon et légitime que toutes les opinions, puissent s’exprimer”, mais
Emmanuel Macron souhaite des manifestations. « Je fais confiance aux organisateurs de ces manifestations pour que cette expression légitime de désaccord puisse se faire sans créer trop de désagréments pour l’ensemble de nos compatriotes mais évidemment sans débordements ni violence ni dégradation ».

Cet appel au calme a été jugé par plusieurs commentateurs comme un calcul savant : opposer les syndicats à l’ensemble du peuple français en agitant le spectre du désordre, des casseurs, des violences, des queux aux pompes ; faire jouer la corde de la sécurité. Les black blocs des rues de Paris ne seraient-ils pas les meilleurs atouts du Président ?

En réalité, le calcul (s’il existe) n’est pas bon.  D’une part les manifestations se sont déroulées dans le calme, même si elles ont été importantes (comme à Marseille, la bonne ville de Mélenchon qui, au passage, a déclaré que le régime actuel des retraites n’est pas en déficit). Sans doute le nombre global des manifestants n’a pas été aussi élevé qu’attendu par les organisateurs, parce que manifester est devenu périlleux. Mais de toutes façons le nombre d’opposants au projet actuel de réforme est très supérieur à celui des manifestants. Les deux tiers du peuple français sont opposés à la réforme, et la cote de popularité du Président est en baisse constante, les résultats des législatives montrent que la confiance n’est pas au rendez-vous, et il faudra toutes les manœuvres politiciennes pour avoir le vote du Parlement. L’opinion publique sera soumise à propagande officielle pendant la très longue période d’examen d’un texte qui de toute façon sera très tourmenté. Il faut aussi admettre que l’opposition du peuple à la réforme n’est réellement pas homogène. Il faut compter avec la tyrannie du statu quo : beaucoup de personnes craignent de voir leurs privilèges actuels remis en cause. Il faut aussi prendre en compte le conflit intergénérationnel : les seniors craignent d’être victimes, mais aussi bien les jeunes, dont l’entrée dans la vie active est de plus en plus tardive. Enfin, et non le moindre, il y a tous les vrais réformateurs libéraux qui savent que seule est réaliste et juste une réforme systémique à base de capitalisation. Le Président s’est mis à découvert, il ne peut concevoir que le peuple ne se plie pas à ses décrets, et il n’a pour seule arme de persuasion que la référence à la démocratie. Mais quelle démocratie ?

La démocratie des anciens

La démocratie statistique visée par l’interview de Barcelone est celle qui s’entend de la majorité des votes exprimés. Elle a été qualifiée de « démocratie des anciens » par Benjamin Constant. Elle est tout à fait compatible avec les dictatures. Certes dans les pays communistes les dirigeants étaient élus et maintenus au pouvoir avec plus de 90% des voix. De même la plupart des dictateurs africains actuels ont été eux aussi élus avec les mêmes scores.  Mais aussi bien Hitler que Mussolini ont été choisis librement à la suite d’élections libres. La démocratie des anciens signifie le pouvoir absolu de la majorité des citoyens. La Grèce, donnée pour modèle de démocratie, ne donnait aucun droit de vote aux esclaves ni aux métèques, et naturellement aux femmes. Par contraste la démocratie des modernes, apparue très tard et partiellement à la Renaissance, signifie la protection des minorités et de la plus minoritaire des minorités, l’individu. C’est donc la reconnaissance et la protection de droits individuels qui caractérisent la démocratie des modernes.

Emmanuel Macron est plutôt du côté des anciens. Il faut dire qu’il est grand spécialiste de la démocratie. Il a en particulier imaginé la « démocratie délibérative ». A la différence de la démocratie représentative, cette forme de démocratie implique que les décisions publiques soient prises par des citoyens tirés au sort, qui délibèrent sur les sujets les plus importants. Ainsi ont été créés par Macron les CNR Conseils Nationaux pour la Refondation[2]. Comme leur nom l’indique il s’agit de refonder le pays par des réformes profondes. Emmanuel Macron n’a pas hésité à déclarer que cette démocratie délibérative était préférable à la démocratie représentative mise en place stupidement par des élus trop sensibles à l’électoralisme. Le Comprenne qui pourra. 

En fait, la démocratie est un outil dont Macron se sert suivant les besoins, et il n’a pas de mal à demander aux uns de se taire et de se calmer pour pouvoir écouter la voix du despote, qui a reçu la majorité des voix et incarne la volonté populaire.

Depuis Rousseau on sait que les gens au pouvoir sont toujours investis par la souveraineté du peuple.

 

[1] Pour gagner les législatives le « plan Juppé » prévoit une réduction des dépenses publiques. Les élections sont perdues, et le Président Chirac sera obligé de cohabiter avec Lionel Jospin pendant cinq ans, Juppé ayant été « amené » à se retirer. « Dans ce régime tout ce qui est réussi l’est grâce au président de la République, tout ce qui ne va pas est imputé au Premier ministre (Jacques Chaban Delmas, lui aussi sacrifié à son heure).

 

[2] Cf. notre article Conseil National de la Refondation 11 septembre 2022. Il est précisé quel apport précieux a été celui du Comité Citoyen pour le Climat. Macron a déclaré à Barcelone « Nous rentrons maintenant dans le plan de la proposition du gouvernement. Elle va donner lieu à un travail démocratique parlementaire qui permettra à toutes les forces politiques à l’Assemblée et au Sénat de s’exprimer, d’enrichir le projet et de pouvoir aller au terme d’une réforme qui est une réforme qui a donc été démocratiquement présentée, validée.» 

 

Tags: Politique
Jacques Garello

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