J’ai été aussi impressionné par la forme que par le fond.
La forme est celle d’un poème politique. Il décline les malheurs de la France actuelle en sautant allègrement de l’un à l’autre, comme dans une comédie de Molière. Voici la synthèse de ce premier acte.
« L’asphyxie est infiniment plus vaste et ne se limite pas à la circulation automobile, aux paysages urbains, à la verticalité rude, à l’économie dans son ensemble, aux processus de redistribution, à la santé, aux retraites, au changement de population, à la natalité, à l’islamisation, aux flux migratoires et à leurs effets, et la censure n’est qu’un symptôme de ce qui vient. […] Un processus de destruction plus vaste, qui vient broyer toutes les valeurs et tous les repères qui ont constitué la société française, est à l’œuvre et s’accentue. » (p.38)
Avec humour mais avec gravité Guy Millière en vient au fond : « La civilisation occidentale est très profondément atteinte. Ses ennemis observent et pensant qu’ils peuvent gagner […]
S’ils gagnaient (et ils peuvent gagner) viendraient les temps obscurs d’un monde sans liberté. Je ne sais ni comment je pourrais définir ce monde : le mot « barbarie » me semble trop faible. Ce monde à mes yeux serait invivable. C’est pour que ce monde n’advienne pas, ou pour le moins qu’il ne soit pas la fin du monde, qu’il faut se battre » (p.76)
Il faut se battre : bonne conclusion, qui est d’ailleurs valorisée par la remarquable préface de Nicolas Lecaussin : il faut résister contre l’islamisme, cela demande de la lucidité et du courage. « Ceux qui s’efforcent de comprendre les enjeux compliqués qui agitent notre monde et s’y perdent un peu, liront Guy Millière avec intérêt et profit ». Ce livre n’est pas seulement un stimulant pour s’engager du côté de la liberté, mais il offre aussi un grand plaisir de lecture et de méditation.