J’aurais pourtant intérêt à me taire, puisque c’est le choix du nouveau Premier Ministre et l’allocution d’Emmanuel Macron ce soir qui vont rester dans l’histoire, comme le dit Madame Panot. Mais je vais rapidement rappeler trois évidences :
1° Le gouvernement Barnier est tombé sur le vote du PLFSS et précisément sur le sort des retraites. Or il est évident qu’à aucun moment il n’a été question de rompre avec le système par répartition. Bien au contraire l’amendement Wauquiez nous laissait croire que tout allait être réglé en indexant les pensions avec un trimestre d’avance. Une image me vient à l’esprit : quand une voiture tombe en panne le conducteur abaisse les vitres : çà va redémarrer.
2° Dès le début les libéraux ont dit que dans la conjoncture actuelle il fallait évidemment diminuer les impôts, et leur progressivité. Mais Bercy ne croit pas à l’effet Laffer et au reaganomics. Le gouvernement a continué à « emmerder les Français ».
3° Les manifestations d’agriculteurs ont entretenu un climat de révolte, mais évidemment personne n’a réellement remis en cause la PAC. Je joins à ce message le texte de mon article paru ce matin dans Les Echos.
Cela dit, comme vous, j’attends Godot.