Après l’Ukraine, voici la Géorgie visée au point de perdre son indépendance. Le peuple de Géorgie manifeste tous les jours et se bat pour sa liberté : il ne veut pas être aux ordres du Kremlin. Déjà deux tiers de la Géorgie ont été « absorbés » par la Russie : l’Océtie du Sud et l’Abkhazie, hâtivement qualifiées en 2018 de « séparatistes » (sans doute comme le Donbass et la Crimée). Maintenant le Parlement géorgien, curieusement composé de députés pro-russes, demande le rattachement du pays à la Grande Russie. La détermination et le courage des Géorgiens ne font pas de doute. Mais qui peut arrêter l’agressivité expansionniste du Kremlin ?
L’inquiétude grandit quand on sait que Poutine a mis la main sur l’Arménie après la guerre provoquée par les Azeris, soutenus par l’armée russe. Et les visées sur le Kazakhstan, au bord de la mer Caspienne et riche en pétrole, se sont précisées depuis plusieurs mois. Enfin et non le oindre le projet d’annexion de la Moldavie et peut-être de la Roumanie est pour l’immédiat.
Certes les moyens dont disposent Poutine et son armée ne permettent pas de multiplier les fronts. Mais les outils précieux de la propagande et de la peur sont en œuvre. Il semblerait que la Chine ferme les yeux sur les intrusions russes voisines de l’Asie orientale et centrale, mais une ligne de partage a peut-être été tracée. Pour l’instant la solidarité communiste avec Pékin et Pyongyang joue pleinement.
Mais cela ne fait que mettre l’Occident en état de guerre et en position de soutien d’Israël, en espérant que les comédies américaines se terminent, comme en 1942[1] .
[1] Cf. Notre article d’actualité du 13 mai Biden abandonne Israël : les démocrates voteront Palestiniens.