Tocqueville est mort il y a cent soixante cinq ans le 16 avril. Dans la lettre de l’IREF de hier 17 avril David Lisnard maire de Cannes, Président de l’Association des Maires de France, fondateur du parti Nouvelle Energie rappelle que l’illustre libéral est mort dans la ville de Cannes.
Voici ce qu’écrit David Lisnard à l’occasion de cet anniversaire :
Le 16 avril 1859, Alexis-Henri-Charles Clérel, comte de Tocqueville, s’éteignait à Cannes à la villa Montfleury. Constant dans sa démarche prospective, il analysa les régimes politiques, dont la jeune démocratie américaine et a toujours voulu « songer à l’avenir». Il a brillamment réussi. Sa pensée continue de nous irriguer et instruire sur la crise de nos démocraties occidentales, minées de l’intérieur par le désengagement civique et l’égalitarisme, et de l’extérieur par la résurgence des velléités impériales et du fanatisme religieux. Intellectuel lucide, Alexis de Tocqueville n’appartenait à aucun parti ni à aucune école. Il avait néanmoins deux passions qui furent la force motrice de ses convictions et de son engagement : la Liberté et la France.
A la Chambre des députés, le 27 janvier 1848, quelques jours avant la révolution, il rappelait avec gravité qu’un État qui ne parvient pas à se réformer ne dispose pas des moyens de se maintenir et donnait l’alerte : « Nous nous endormons à l’heure qu’il est sur un volcan.» Le volcan est aujourd’hui éruptif. Il est urgent de se réveiller et d’appliquer ses si justes préconisations : l’ordre par le renforcement de l’État de droit, la responsabilité par la décentralisation et le respect de la dignité par l’importance de l’éducation.
Nous nous permettons de rappeler que Tocqueville, magistrat, avait été envoyé par le gouvernement français pour étudier le système carcéral américain dont on disait le plus grand bien. Il serait salutaire aujourd’hui en France de copier ce que faisaient les Américains au début du XIX siècle : des prisonniers travaillant à l’extérieur pendant la journée et payant leur logement et leur nourriture à l’établissement pénitentiaire.