En avril 1960 la France des accords d’Evian a livré l’Algérie à des barbares que notre armée
avait éliminés. Les barbares du FLN sont toujours au pouvoir 64 ans plus tard. C’est le
« parti » FLN qui a présenté la candidature de Abdelmadjib Tebboune, président de la
République Démocratique Algérienne depuis cinq ans et candidat à sa succession.
La réélection a été triomphale : 94,65% des voix (contre 58% il y a cinq ans). Il y avait
pourtant deux autres candidats : un islamiste et un socialiste. C’est la démocratie du style
URSS. Mais, à la différence du Kremlin, les électeurs ont librement manifesté leur
indifférence, voire leur opposition : seulement 5,3 millions d’Algériens sont allés aux urnes
alors que le corps électoral compte 24 millions de citoyens.
La population algérienne a commencé depuis plusieurs mois à manifester contre les deux
vices de la dictature FLN : le vice de la corruption, qui assure une richesse très voyante aux
gens de la police, de l’armée et du parti alors que le pouvoir d’achat du reste du peuple est
très bas, et le vice de l’insécurité puisque n’importe qui, pour des raisons inconnues, peut à
tout moment être arrêté et sans doute exécuté sans aucun jugement. Evidemment aucune
liberté d’expression n’est tolérée.
Voilà où passe le formidable patrimoine de ce pays d’Algérie, riche de son gaz, de son
pétrole, de ses minerais, de ses sites touristiques, de ses rivages méditerranéens, de ses
vestiges romains, de ses oasis, de tout ce que la France avait découvert et réalisé en un
siècle et demi. En dehors de cet effondrement local, l’Algérie de Tebboune et de ses
prédécesseurs a livré la Méditerranée aux Russes, avec des bases navales comme Mers El
Kébir, elle n’a cessé d’attaquer militairement ses voisins du Maghreb.
Enfin l’Algérie de Tebboune ne cesse de défier le gouvernement français. L’Algérie prétend
chaque jour appliquer la loi algérienne aux Algériens immigrés sur le sol français, peu
importe qu’ils aientou non la double nationalité. Notre souveraineté nationale est donc
contestée et atteinte chaque jour, et cela renforce la tendance au communautarisme de
beaucoup d’immigrés. L’ère macronniste a aggravé la situation puisque ce serait en
rémission de notre crime colonialiste que nous devrions tolérer cette situation. Pour discuter
des visas et de l’expulsion d’Algériens en situation irrégulière (en général condamnés
récidivistes) Gerald Darmanin est allé à Alger implorer les fellaghas. Et bien évidemment
l’Elysée adresse tous ses souhaits de plein succès à Tebboune – qui a eu l’impudence
d’annuler dix fois son voyage officiel à Paris. Alger est avec les pays du Sahel passés sous
contrôle islamiste le grand leader africain des « pays du Sud » contre l’Occident et contre
Israël (il y a demande de condamnation pour crimes de guerre devant la Cour Pénale
Internationale).
L’élection triomphale du dictateur Tebboune devrait être l’occasion de rappeler ces vérités
élémentaires et de travailler à un total changement dans la gestion de l’immigration
algérienne massive et dans la diplomatie géopolitique.