Pendant quelques jours notre Premier Ministre jouira dans les médias d’un grand crédit, même si de méchants politiciens comme Blanquer, Sarkozy ou Raffarin en ont dit récemment beaucoup de mal.
Je voudrais revenir simplement à la réalité et repérer quelques cailloux dans la chaussure de Bayrou.
Bayrou maire de Pau : « Pas de Pau, c’est Bayrou » a écrit Jean Philippe Feldman .Les médias vantent ses qualités d’homme de terrain et d’élu local puisqu’il a présidé le Conseil Général des Pyrénées Orientales et la communauté d’Agglomération Pau Béarn Pyrénées. La vérité est qu’il n’assite presque jamais à ces instances, où il n’est pas du tout apprécié, particulièrement à la mairie de Pau !
Bayrou économiste ; il serait économiste puisqu’il est Haut-Commissaire au Plan depuis septembre 2020 (nommé par Emmanuel Macron) et très soucieux de la dette publique française aujourd’hui. Il n’a pas davantage fréquenté la rue de Martignac que la mairie de Pau et le Plan est une de ces illusoires agences publiques qui occupent et payent un personnel qui essaie de faire croire que la planification existe et que le marché doit être planifié.
Bayrou européen : Certes il n’a pas la même cote à Bruxelles que Michel Barnier, mais aussi pour une raison bien simple : il est sous le coup d’une injonction de Bruxelles de rembourser les salaires touchées par Marielle de Sarnez, son assistante au Parlement européen entre 1999 et 2002, il a été innocenté en premier instance mais Bruxelles a fait appel, toujours en cours – ce qui explique qu’il a été retiré de son ministère de la justice (Garde des Sceaux) dès qu’Edouard Philippe a appris ce »détail ». Le procès de Bayrou est le même que celui qui est fait actuellement à Marine Le Pen ! Etait-il seulement en droit d’être choisi par le Président ?
Bayrou à Matignon : Il connaîtrait bien les dossiers, il va faire un bon Premier Ministre compte tenu de ses expériences comme ministre et comme parlementaire. Mais il a été ministre en 1993-1997, il a remis la clé de l’Education Nationale au SNES gauchiste et a réformé la licence en droit de façon amusante. Quant à sa présence à l’Assemblée elle a souffert de ses nombreuses autres fonctions.
Pour ne pas être trop sévère, je dois à la vérité de dire qu’il a été fidèle aux valeurs chrétiennes en s’opposant notamment à la constitutionnalisation de l’IVG, ainsi qu’à la révision de la loi éthique sur « la fin de vie ». Cela explique sans doute le soutien électoral que lui ont apporté plusieurs clercs. Je forme le vœu que François Bayrou soit touché la grâce dans sa mission impossible, il a eu le mérite de faire don de sa personne à son pays.
Cf1 : la Nouvelle Lettre de ce 16 décembre (Diffusion) François Bayrou n’aime ni le capitalisme ni le libéralisme Un article très étudié et très édifiant de Jean Philippe Feldman