Je crois avoir clairement expliqué pourquoi le candidat Trump était tout autre que celui que présentaient les journaux et médias américains et français. Je crois utile de reprendre les arguments qui ont décidé les électeurs américains à plébisciter le candidat républicain.
Ces arguments tournent toujours autour de l’échec de Biden et des démocraties depuis leurs accessions au pouvoir fédéral :
1° La hausse des impôts et l’idée de faire payer les riches pour compenser les déficits publics
2° Les hausses de salaires imposées aux entreprises par le gouvernement fédéral
3° La volonté de retourner à la « Sécurité Sociale » calquée par Obama sur le modèle français, l’expérimentation Obama aura été un gouffre de quelques dizaines de milliards de dollars au bout de six mois, et l’expérience a été abandonnée.
4° L’inflation, qui a détruit le pouvoir d’achat des Américains les plus modestes, et qui a été due aux déficits du budget fédéral financésq par l’endettement du Trésor et par conséquent par l’émission sans limite de la création de dollars par la FED et la hausse des aux d’intérêt/
5° La volonté de rompre avec les pertes causées aux entreprises par la fiscalité et la règlementation, alors qu’aux Etats Unis 80 % des investissements sont le fait d’entreprises privées.
Je pense que vous aurez fait le rapprochement : c’est en France le programme de la NUPES, de LFI et en partie du projet actuel de Finance de l’Etat et de la Sécurité Sociale
Tout ce qui a été dit en France à propos de Trump était mensonges ou exagérations[1].
Trump a gagné parce qu’il a privilégié les valeurs morales et spirituelles qui caractérisent encore le peuple américain. Il a terminé son discours de couronnement en rappelant que c’(est Dieu qui l’a sauvé et qu’il avait désormais mission de sauver le peuple américain en lui rendant son pays, ses derniers mots : « Que Dieu bénisse les Etats Unis ». C’est habituel dans les discours officiels mais c’était visiblement sincère dans le verbe de Donald Trump.
Le succès de Trump ne se résume pas par les erreurs des gauchistes américains sous Biden en matière économique. Il a eu aussi la lucidité de dire sa solution en matière d’immigration. Contrairement à ce qui a été dit par les médias Trump n’est pas hostile à l’immigration, il a rappelé que les trois quarts de la population des Etats Unis étaient d’origine étrangère, et il a eu le soutien des minorités latinos, musulmanes, africaines, etc. Il a simplement rappelé qu’il allait combattre à nouveau contre l’immigration illégale, il finira le mur et expulsera les habitants américains sans papiers. Ce que font les Etats Unis est évidemment interdit en Europe ; C’es l’occasion de rappeler que Trump est partisan de minimer le pouvoir fédéral, même s’il est maitre absolu du Congrès maintenant, il veut rendre aux Etats les libertés qui leur sont garanties par la Constitution – cela est évidemment décisif pour le sort de l’avortement : liberté laissée aux Etats de l’autoriser ou de l’interdire (quatre référendums l’ont interdit, mais le pouvoir fédéral n’a pas le droit de rembourser les frais de l’avortement (pour les imputer ensuite aux Etats). Mais qui en France connaît la lettre et l’esprit de la Constitution américaine ? [2]
[1] Cf. l’article de notre rédaction sur les Commentaires de la presse française
[2] Une interview remarquable de Frédéric Mas (ancien rédacteur de Contrepoints) sur C News ce soir
Il ne me semble pas que le protectionnisme prôné par le président Trump soit très libéral.