Personne en Occident ne semble aimer Benyamin Netanyahou, les Américains eux-mêmes ne cessent de le critiquer pour les expéditions qu’il mène avec Tsahal dans la bande de Gaza. En particulier depuis deux jours il n’est question que de l’attaque d’une organisation internationale qui prétend relever de l’Onu mais qui semble davantage s’intéresser à la défense politique des Palestiniens qu’à l’action humanitaire. World Central Kitchen, basée aux Etats Unis, a installé une antenne dans la bande de Gaza et sept de ses membres ont été tués par une attaque aérienne à Deir Al-Balah. Accusé immédiatement, Benyamin Netanyahou a nié que l’attaque soit volontaire et a présenté ses regrets pour ce drame.
Mais on a fait moins de commentaires sur le bombardement, volontaire et ciblé au centimètre près, de l’ambassade de l’Iran à Damas qui abritait l’état-major de Qods, centrale d’attaque des Gardiens de la Révolution, directement organisés par Téhéran pour mener la guerre islamique globale. Parmi les douze victimes de ce bombardement figurent entre autres Mohammad Reza Zahedi et Mohammad Hadi Haji Rahimi. Le général Zahedi commande les forces iraniennes présentes en Syrie, Liban et Gaza. Netanyahou a donc frappé à la tête puisque c’est le Hezbollah basé au Liban qui est chargé d’envahir le territoire israélien. Tout se passe comme si Israël avait bombardé l’Iran. D’ailleurs à téhéran on a immédiatement prévu des représailles sur Israël, mais qui ne pourront plus passer par Qods. Le portrait du général Zahedi a été affiché dans les rues de Téhéran et une cérémonie est prévue à sa mémoire et pour sa vengeance.
Netanyahou a donc réussi ce que les Occidentaux n’ont jamais tenté : réduire au silence l’état-major de l’islamisme radical, terroriste et mondial. Cela va sans doute changer quelque chose dans les mois à venir.