Les Etats Unis ont convaincu Benjamin Netanyahou d’accepter un cessez-le-feu conditionnel : Israël suspend ses attaques vers le Liban à condition que le Hezbollah cesse ses agressions tant au Liban qu’en Israël. Les habitants du Sud Liban vont pouvoir revenir dans leurs maisons (ou ce qu’il en reste), comme les habitants du Nord d’Israël. Le Hezbollah, décimé par Israël, se propose de faire alliance avec le gouvernement libanais qui n’a pas beaucoup de pouvoir. Enfin, l’actuel président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, trop âgé, se retirerait au bénéfice d’un inconnu du nom de Rauhi Fattouh : la paix va-t-elle enfin avoir sa chance dans ce
Moyen Orient en guerre depuis le début du 20ème siècle ?
Hélas non. On apprend hier que les Djiadistes se sont emparés de la ville d’Alep, tout à fait au nord de la Syrie. L’armée syrienne de Bachar al-Assad n’a pu résister à l’offensive des Djiadistes, en dépit du soutien de l’Iran. Mais en revanche un autre allié du dictateur syrien s ’est immédiatement manifesté : l’aviation russe a bombardé les zones et quartiers occupés par les « rebelles ». Il ne fait aucun doute que lesdits rebelles sont soutenus par la Turquie qui les abrite dans sa zone frontalière au Nord Ouest.
Il est assez surprenant qu’Erdogan et Poutine, qui globalement coopèrent contre l’Occident, soient dans deux camps adverses en Syrie. Mais en réalité le jeu n’est-il pas organisé à partir de Téhéran ? Ce jeu est celui de l’Islamisme chiite radical, les « Gardiens de la Révolution » sèment la guerre dans le monde entier. Et leur partenaire privilégié est Poutine, qui a déclaré qu’il fallait calmer les tensions, ne serait-ce que parce qu’il est en pleine agression de l’Ukraine. C’est bien l’alliance du communisme et de l’islamisme qui entretient la guerre dans le monde. Certes l’alliance ne parvient pas à contrôler la politique de la Chine ni des Etats Unis, mais la Corée du Nord, le Yémen, les pays communistes d’Amérique du Sud (Brésil, Venezuela, Colombie, Cuba), sans compter la Biélorussie, forment un bel ensemble qui lance un défi politique, militaire et peut-être nucléaire, aux pays encore libres. Le défi sera-t-il relevé par l’administration Trump ?
Toujours est-il que la solution des « deux Etats », c’est-à-dire de la création d’un Etat Palestinien installé sur le territoire aujourd’hui occupé par Israël dans la région de Palestine est de plus en plus utopique, il est regrettable qu’Emmanuel Macron y croie encore.
1 Cf. L’article de Jacques Garello du 9 novembre 2024 (Actualité) Réflexion sur la future politique du Président Trump Essai de prospective libérale
2 Cf. Notre article du 1 er mai 2024 (Actualité) La Palestine est-elle habitée par des Palestiniens ? La Palestine est une région, les palestiniens sont un peuple émigré