Pour tout Occidental d’Europe, d’Amérique et du Commonwealth les Ukrainiens sont ceux qui défendent héroïquement nos libertés contre la dictature et les crimes de Vladimir Poutine.
Actuellement les gens de Kiev ne le cachent pas : ils veulent libérer les Ukrainiens prisonniers du Kremlin dans leur presqu’île. Car si l’armée russe a envahi la Crimée en 2014, face à un Occident désarmé militairement et moralement, cela ne veut pas dire qu’elle avait été appelée par un peuple prêt pour la dictature. Certes les riches membres de la nomenklatura aimaient posséder des villas somptueuses au bord de la plage, mais cela ne voulait pas dire autre chose que la victoire du corrompu sur le citoyen de base. Neuf ans de servitude n’ont pas pu changer grand-chose, les Ukrainiens de Crimée n’acceptent pas l’occupation, en dépit d’une propagande intense et mensongère qui vise par priorité les enfants « scolarisés ».
Le front anti-russe se désunit
La semaine dernière deux évènements pénibles ont ébranlé le front anti-russe. A la grande surprise générale “Nous ne transférons plus aucun armement à l’Ukraine”, a dit Mateusz Morawiecki, « nous nous concentrons d’abord sur la modernisation de notre armée ». quelques heures plus tard c’est Kiev qui décrète que les chars allemands Léopard ne sont pas de la meilleure fabrication et demande au gouvernement Scholz de les reprendre. L’attitude est d’autant plus inattendue que les Allemands avaient longtemps hésité à envoyer ces chars en Ukraine.
Ces tensions sont sur fond d’OTAN, car le Président Zelenski enrage de l’opposition de plusieurs Etats à l’intégration de l’Ukraine dans le système de défense collective de l’Occident : Les Ukrainiens n’ont-ils pas assez donné de leurs corps, de leurs villes ?
Les limites au soutien
Les Ukrainiens n’ont pas hésité à effacer les limites que les Occidentaux qui les soutiennent avaient fixées : pas question d’intervenir sur le territoire russe, pas question de reprendre la Crimée.
Depuis plusieurs semaines les attaques de drone sur Moscou ou d’autres villes n’ont pas cessé. Les Ukrainiens jouent sur les missiles à longue portée ; en général américains. Ils peuvent toucher avec précision des cibles jusqu’à 300 kilomètres. Vendredi dernier 23 septembre le navire amiral de la flotte russe en a éé coulé, l’amiral Viktor Sokolov a péri ainsi que 34 officiers supérieurs russes. Dans ces conditions la preuve est faite que les limites fixées à la fourniture et à l’utilisation d’armes plus sophistiquées ne tiennent plus. Les Américains, de loin les plus engagés aux côtés de l’Ukraine, vont accélérer l’envoi d’avions, de missiles et de chars. Les Ukrainiens ont déjà formé les pilotes de ces engins. Ils seront opérationnels avant l’hiver.
Le courage des Ukrainiens est stimulé par la découverte chaque jour de crimes commis par les armées russes, Wagner n’avait pas le monopole. Poutine, pour une fois, semble dépassé, il a refusé les interviews à la presse étrangère à propos de l’attaque du navire amiral.
Aux Etats Unis l’opposition des Républicains n’est pas très sympathique, ils reprochent à Biden d’effacer les limites sans l’accord du Congrès, et de hausser sa popularité dans la campagne électorale maintenant ouverte. Mais Etats Unis, Angleterre et France tiennent bon : c’est bien ce que nous devons aux martyrs de la liberté.