Cette semaine le site Contrepoints s’est signalé à l’attention des libéraux à deux reprises :
Hier L’article de la Nouvelle Lettre de Jacques Garello : La démocratie en danger, mais quelle démocratie ? Désordre dans les esprits, chacun envoie sa démocratie à la figure de l’autre.
Le 21 avril dans la “Lettre des Libertés” l’article de Nicolas Lecaussin, Directeur de l’Iref :
Les crimes du communisme ne sont pas moins horribles que ceux du nazisme !
Il est triste et inquiétant de voir qu’en 2023 certains contestent encore la comparaison entre les crimes du nazisme et ceux du communisme. Il y a quelques jours, l’essayiste Olivier Babeau twittait que « La différence entre le nazisme et le communisme du point de vue du bilan, c’est le nombre de morts. Beaucoup plus dans le second ». Les très nombreuses réactions l’ont poussé à le supprimer, ce qui montre que la censure venue de l’extérieur est efficace aussi pour provoquer une navrante autocensure. Un article publié le 20 avril sur le site Contrepoints revient sur ce tweet et dénonce même « l’idée d’une nécessaire équivalence entre communisme et nazisme ». Ces protestations sont dangereuses, elles nient carrément l’histoire des deux totalitarismes jumeaux (rappelons en passant que le communisme continue à sévir et à tuer dans plusieurs pays : Chine, Corée du Nord, Cuba…). D’abord, oui, et c’est incontestable, le communisme a fait plus de morts que le nazisme, sur une plus longue période (bien que le Grand Bond chinois en ait accumulé 36 millions en seulement deux ans, entre 1958 et 1960) ; mais en outre, circonstance aggravante, il a sévi surtout en période de paix, alors que l’Allemagne hitlérienne était en guerre. Il faut aussi rappeler à ceux qui s’obstinent à affirmer que nazisme et communisme ne sont en aucun cas comparables, qu’Hitler admirait la politique de Staline (l’extermination des Ukrainiens était un modèle de savoir-faire pour le IIIe Reich) et que c’est le régime totalitaire soviétique qui a inspiré le régime nazi. D’ailleurs, ils ont d’abord été alliés et se sont « partagé » les victimes. Et c’est Hitler qui a rompu leur Pacte criminel, pas Staline.
Comme chez les nazis, la terreur et le crime sont la nature même du régime communiste. « Les koulaks sont les ennemis enragés du gouvernement soviétique. Tous à la mort ! » déclarait Lénine dès l’été 1918 ( Une Histoire mondiale du communisme. II Les victimes de Thierry Wolton). S’ensuivent les déportations, les famines et les massacres. Le génocide de classe mis en place par les communistes en URSS, en Chine, au Cambodge, en Corée du Nord, à Cuba, au Vietnam, en Ethiopie et dans d’autres pays, a fait des dizaines de millions de victimes. Pourtant, les crimes du communisme n’ont jamais suscité la même répulsion que les crimes du nazisme. Le génocide social est-il moins horrible que l’extermination des Juifs ? La mort d’un enfant de koulak a-t-elle moins d’importance que celle d’un enfant juif ?
« Le communisme, c’est le nazisme, le mensonge en plus » a écrit Jean-François Revel. Ce mensonge perdure et le communisme, malgré ses crimes, bénéficie d’un statut d’exception idéologique dont on peine à comprendre la raison, d’autant plus odieuse qu’elle se pare de fraternité universaliste. Il existe encore des partis communistes, y compris en France où les grands sentiments, même barbares, font toujours recette. Il en existera tant qu’on n’aura pas fait le procès du communisme comme on a fait celui du nazisme.