Depuis 1971 le Professeur suisse Klaus Schwab réunit le gotha économique et politique du monde entier à Davos, station de ski du Valais. La réunion est le Forum Economique Mondial (WEF en anglais).
Les personnalités du monde économique et politique du monde entier ne manquent jamais de se rendre à l’invitation du Forum. Car l’idée consiste à mettre l’économie et le politique en harmonie au niveau mondial. Les mauvaises langues peuvent dire qu’il d’agit de mettre en place et de développer le « capitalisme de connivence », c’est-à-dire l’alliance du monde des affaires et des chefs d’Etat.
Cela n’empêche pas le Forum de recevoir des personnalités qui ont des idées et des problèmes d’une autre nature, comme cette année le Président ukrainien Zelenski qui est venu plaiser la cause de son pays qui a besoin de soutiens plus importants pour empêcher la victoire de la Russie de Poutine.
Cela n’empêche pas non plus les gauchistes de tous pays de dénoncer cet aréopage de milliardaires. Ainsi OXAM, officine spécialisée dans l’anticapitalisme, dénonce les inégalités croissantes dans le monde : la justice sociale n’aurait aucune place à Davos.
L’édition 2024 de Davos doit cependant faire face à une situation géopolitique assez perturbée. D’une part, il y a l’émergence du Sud, qui se révolte contre l’exploitation de leurs ressources par le Nord, spécialement en Afrique et en Amérique Latine. Cela se combine bien sûr avec l’émergence du Brics, à cela près que la Chine et la Russie ne peuvent être classées dans le Sud.
D’autre part il y a la grande alliance islamo-communiste dont le chef de file est Poutine, et qui démontre que l’économie mondiale est sous la menace des fanatiques qui occupent le Moyen orient avec la tutelle bienveillante de l’Iran.
Enfin il y a la perspective d’un retour de Trump à la maison Blanche, et on sait que Trump est isolationniste et que le Congrès américain pèse sur l’économie mondiale mais aussi sur la guerre globale.
Comme l’a dit à juste titre Emmanuel Macron, le passé est en train de s’effacer.