A tout seigneur tout honneur : le Président lui-même a fait une remarquable distinction entre la foule (qui ne représente rien) et le peuple (qui est représenté par les élus, dont le Président).
Ce disant le Président n’a pas été aimable avec les partenaires sociaux, la démocratie sociale est absente de son dilemme, et il a sans doute oublié aussi les conventions citoyennes, où s’exerce la démocratie délibérative : une invention d’Emmanuel Macron avec des citoyens tirés au sort, encadrés il est vrai par des citoyens triés sur le volet. La Convention Nationale de Reconstruction, les Conventions Citoyennes pour le Climat, pour la fin de vie, ont débouché sur des propositions remarquables.
Mais surtout le Président a oublié qu’au-delà de toutes ces formes de démocratie, et au-delà du peuple et de la foule il a oublié de donner la place qu’ils méritent à plusieurs formations dont dépend et son sort, et le nôtre :
- Le groupe des révolutionnaires, casseurs et ennemis des forces de l’ordre, d’une présence, d’une rapidité, d’une fluidité et d’une violence extraordinaires : ce sont des anarchistes, des jeunes anti-capitalistes de Besancenot, ou encore les « pacifistes d’Extinction Rebellion
La CGT, les syndicats marxistes associés, mais aussi des syndicats professionnels à ne pas confondre avec le peuple, car il s’agit de salariés nantis qui veulent maintenir leurs régimes prioritaires en matière de carrière et de retraites. Voici donc les cheminots, les dockers, les salariés des raffineries, les contrôleurs aériens (retraite à 42 ans)
Mélenchon et les Insoumis qui récupèrent la grève et le désordre pour avancer leurs pions électoraux et dont la représentativité est douteuse : élus en général grâce au « front républicain » contre « l’extrême droite ».
Dans le bêtisier, on trouve aussi le fondateur de Renaissance, Edouard Philippe, qui a lancé un appel à un « gouvernement d’union nationale », mais dont il exclut le Rassemblement National, c’est à dire le parti qui a l’électorat le plus important aujourd’hui, et dont la cote ne cessera sans doute pas de monter.
Toute cette bêtise s’exprime parce que la classe politique n’est ni représentative ni sincère. Elle ne représente qu’une moitié des Français électeurs, elle ne cherche en réalité qu’à gagner ou sauver quelques voix au cours des prochaines élections. Evidemment il y a aussi les marginaux de cette classe, leurs exactions devraient ressortir du droit pénal. Mais où sont les magistrats ?