L’accord est parfait. On a connu les chiffres dès hier soir :
LFI 229 circonscriptions
PS 175
Verts 92
PCF 50
Les négociations ont été plus rapides que ce qu’on attendait. Qui plus est, un « programme commun » a été retenu, dans ses grandes lignes : réforme des retraites (60 ans en moyenne), hausse des salaires, soutien tempéré à l’Ukraine. On a occulté la Palestine (mais deux Etats font l’unanimité et Netanyahou doit être puni).
Cette belle unanimité s’est faite en dépit des légitimes préventions contre les « outrances » de Jean Luc Mélenchon. Raphaël Gluksmann, qui avait exclu toute possibilité d’avoir Mélenchon sur une liste de gauche, s’est lamentablement couché hier au soir. Demeure malgré tout la question du « chef de file » du Nouveau Front Populaire, qui pourrait passer pour le futur Premier Ministre si la gauche avait une majorité relative. Mélenchon n’a pas renoncé à être le chef, et commence par se présenter à Marseille dans la circonscription détenue par Hendrick Davi, un LFI.
Un autre élément à prendre en compte est qu’il y aura demain 100.000 manifestants dans les rues de Paris et de grandes foules dans les grandes villes. Le chaos est donc entretenu par la gauche, ce qui ne peut profiter qu’au Rassemblement National, car la police et la gendarmerie de Gérald Darmanin seront impuissantes pour rétablir l’ordre – qui d’ailleurs pourrait y parvenir ? Pour l’instant c’est le bloc des « extrémistes de gauche » qui est le mieux placé.
Mais il faudra attendre dimanche soir et le dépôt des listes pour tenter une prospective. Car il ne faut pas oublier que dans ce genre de scrutin, ce qui est le plus important est le contexte local : qui connaît les sortants, qui connaît les nouveaux ? Les interviews dans les radios et la presse régionale pourront aussi jouer un rôle important : la subsidiarité sera malgré tout à l’œuvre. Mais quel gâchis ! Comme l’a dit David Lisnard on va régler le sort de notre pays en trois semaines : caricature de la démocratie, faillite de la classe politique, et le chaos au lieu du bienfaiteur réveil libéral –l’alarme a sonné.