Oui, la pensée unique n’a plus le monopole, et cela a un sens. A la veille du deuxième tour des élections présidentielles, le Figaro avait publié un article avec pour titre : « Le libéralisme, ce mot interdit en France ». C’était réellement la première ouverture à la pensée libérale française depuis des lustres, même en tenant compte de ce que les libéraux avaient tenté avec la candidature Fillon en 2016.
Cet article était un vrai manifeste, le programme libéral y était présenté en quelques lignes, parce qu’il est simple : réduire l’Etat, ses administrations et ses prélèvements, ouvrir la protection sociale, l’école, la santé, les transports, le logement à la concurrence : réformer pour libérer. De plus, ce manifeste était signé de plusieurs très grandes personnalités, dont par exemple David Lisnard – qui commence à avoir une couverture médiatique importante.
Après d’autres articles bienvenus de Jean Philippe Feldman, Philippe Nemo, Jean Philippe Delsol, Nicolas Lecaussin, Philippe Simonnot, et quelques autres libéraux, voici que Jacques Garello a les honneurs d’une demie-page du Figaro de ce mardi 7 février. Est-ce l’effet de la grève ? Il semblerait que beaucoup de lecteurs aient apprécié, il y a même eu quelques échos sur les plateaux de télévision. C’est un signe qui ne trompe pas : beaucoup de Français attendent autre chose que la soupe indigeste qu’on leur offre.
Tout le travail de l’ALEPS et de jacques Garello, mais aussi des personnes réunies dans d’autres Centres intellectuels libéraux, est de faire de la pédagogie, de trouver les arguments de nature à convaincre les Français « qu’on a tout essayé, sauf ce qui marche ». ce qui marche en matière de retraites c’est a capitalisation. Encore faut-il savoir comment passer du stupide système par répartition à l’efficace système par capitalisation. L’article de Jacques Garello commence par une citation bien connue, celle de Bastiat qui en 1840 annonçait la faillite de la Sécurité Sociale, c’est-à-dire de la gestion par l’Etat de la protection sociale, qui peut très bien être assurée par des systèmes privés et volontaires, organisés au niveau local et engageant la responsabilité des membres concernés, au lieu de s’en remettre à une administration jacobine. Evidemment, vous connaissez déjà et les articles de Jacques Garello parus ici même, et ses ouvrages consacrés à la retraite : son essai « Comment sauver vos retraites ? », paru aux éditions Libréchange, résume les trois tomes de l’impressionnant « Futur des Retraites et Retraites du futur », rédigé avec l’appui de Georges Lane.
Vous aurez tout loisir désormais d’aborder les débats sur les retraites sans souffrir les stupides déclarations, altercations, combinaisons, sur les retraites. Et vous vous direz qu’il est peut-être temps de rallier le libéralisme, même si la classe politique (encore pour quelques mois) et la classe médiatique (ce sera plus rapide tant les Français en ont assez de la pensée unique) continuent à l’ignorer.