« Le 13 Mai 1958 : son impact actuel est considérable / Les leçons de la prise du palais du Gouvernement à Alger devraient nous donner à réfléchir » (Fondamentaux, 13 Mai 2023)
Il y a un an, j’ai écrit un article qui prend plus d’intérêt encore avec le recul du temps. Cet article avait un double objectif, historique et analytique.
Historique pour retracer dans le détail l’évolution qui a mené du bombardement du 8 février 1958 en Tunisie à la manifestation du 13 mai à Alger et du 13 mai au 5 juillet 1962, date de l’indépendance de l’Algérie.
Analytique parce que je faisais le tour de tout ce que l’abandon de l’Algérie Française nous vaut aujourd’hui en France « métropolitaine » et même, au-delà, à l’Occident agressé par le communisme et l’islamisme.
Je ne crois pas nécessaire de reprendre quoi que ce soit de cet article. En revanche je crois indispensable de diffuser le plus largement possible les messages suivants :
1° Au moment où De Gaulle lance le processus des accords d’Evian, la guerre d »’Algérie est finie. Avec le plan Challes les dernières bandes de fellaghas ont été neutralisées ou détruites. D’ailleurs la guerre aurait pu aussi se terminer dès Août 1958, lorsque Si Salah, chef des Willayas 1 et 4 (Alger et Kabylie) vient à l’Elysée proposer la paix des braves à De Gaulle, qui refuse.
2° Tous les habitants de l’Algérie, quelles que soient leurs origines, leurs religions, leurs situations, vivaient en paix dans l’Algérie française. Les sanglants évènements de 1945 étaient effacés Ils ne se sentiront abandonnés par la France qu’au moment de la signature des accords d’Evian, en 1961, et après l’échec du putsch des généraux contre les accords en avril 1961.
3° Les pieds noirs n’ont pas fait « suer le burnous », l’ascenseur social fonctionnait normalement, grâce à l’instruction donnée par les écoles, présentes dans tout le pays. Par contraste l’ascenseur politique était bloqué par un système mis en place par le statut des départements algériens édicté en 1947 et instituant le double collège et l’assemblée algérienne.
4° Les perspectives décennales de développement économique de l’Algérie (1958) document préparé en partenariat entre le Gouvernement Général (Paul Delouvrier) et les économistes de la Faculté de Droit, anticipait une croissance économique très forte grâce à la mise en exploitation des richesses énergétiques, industrielles et touristiques, elle serait de nature à compenser la croissance démographique, dont le taux est en baisse à cause de l’urbanisation.
L’Algérie heureuse, pacifiée et enrichie aurait pu s’ouvrir à la jeunesse de la France « métropolitaine » mais aussi de l’Europe entière. Mais l’Algérie a été perdue par les mythes de « la France seule » et de la décolonisation.