Dès le lendemain de la mort de Nahel, d’origine algérienne, le Ministre Algérien des Affaires Etrangères s’est fait un devoir d’avertir le gouvernement français qu’il devait plus que jamais veiller à la protection des Algériens en France. Il s’inquiète des «circonstances particulièrement troublantes et préoccupantes» du drame et il demande au gouvernement français d’ «assumer pleinement son devoir de protection» envers les Algériens de France car le gouvernement algérien est «soucieux de la quiétude et de la sécurité dont doivent bénéficier nos ressortissants sur leur terre d’accueil»[1]. Pour nous rassurer sachons que le gouvernement algérien « continue de suivre avec une très grande attention les développements de cette affaire tragique», conclut le communiqué, «avec le souci constant d’être aux côtés des membres de sa communauté nationale au moment de l’adversité et de l’épreuve».
Voilà donc le gouvernement, la justice et la police de la France sous surveillance du gouvernement algérien. Le mérite du communiqué algérien est au moins de rappeler qu’il y a des masses d’Algériens qui se croient chez eux et n’ont rien à faire des décrets et des mœurs de notre pays. D’ailleurs de nombreux drapeaux algériens étaient hissés dans la fameuse « marche blanche ».
Le bon accueil des Algériens en France est pourtant indiscutable : ils accèdent aux bienfaits de l’Etat Providence et perçoivent les allocations, subventions, logements et soins dont bénéficient les citoyens français. Ils peuvent même accéder facilement à la nationalité française, et le « droit du sol » a permis depuis 2027 à 600.000 personnes environ d’acquérir la double nationalité.
Mais peut-on se scandaliser du communiqué algérien quand le Président de la République Française s’est rendu à Alger et a demandé le pardon des Algériens pour les crimes commis pendant la colonisation et la « guerre d’Algérie » ? La France a accumulé une telle dette morale envers le peuple algérien qu’elle ne mérite toujours pas la visite du Président Tebboune à Paris.
Evidemment le gouvernement français n’a pas répondu à cette provocation, ce n’est pas le moment de souffler sur les braises. Mais tout comme Mélenchon et la NUPES (communistes exceptés, mais oui !) les barbares du FLN ne cessent de mettre de l’huile sur le feu et de brûler la maison France, comme ils ont brûlé la maison de Vincent Jeanbrun à l’Hay-les-roses.
[1] Cf en particulier l’article du Figaro daté du Samedi 1er juillet