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La classe politique : ignorante ? cynique ? ou les deux ?

par Jacques Garello
octobre 24, 2022
in Actualité
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La classe politique : ignorante ? cynique ? ou les deux ?
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J’ai été séduit par l’article de Jean Philippe Feldman qui a fait la une du dernier bulletin « Liberté Economique et Progrès Social »[1]. Il part d’un simple constat : la qualité des politiciens est en baisse permanente, il y a un « abaissement intellectuel » qui caractérise autant ceux qui pratiquent le despotisme que ceux qui guident le populisme. Et ce constat est d’autant plus alarmant que la politique a un poids croissant dans la vie des Français, qui dépendent de plus en plus de l’Etat, donc des politiciens.

Pour illustrer la politisation croissante de notre pays, Jean Philippe Feldman raconte avec humour mais aussi avec précision « la vie de François », un Français type dont on peut mesurer aujourd’hui ce qu’il doit à l’Etat, à ses services publics, à ses réglementations, à sa fiscalité. Il met ainsi en lumière « la puissance de l’Etat français, son faisceau d’interventions dans le quotidien des citoyens et des individus qui résident sur son territoire »

L’abaissement intellectuel des hommes politiques est un paradoxe : puisque l’Etat est de plus en plus présent dans la vie des Français, il faudrait sans doute des politiciens de plus en plus compétents, cultivés et intègres. Or il n’en est rien. « Aujourd’hui nous voyons s’étaler sans fard la vulgarité de certains « jaloux jaunes », la bêtise sans fond de quelques parlementaires vert-rouge ou gauchistes. Il ne s’agit plus de réfléchir sur les problèmes actuels en mobilisant les connaissances acquises lors de sa formation classique, mais de faire le « buzz » en racontant n’importe quoi pour se faire mousser auprès de médias complaisants et à la culture évanescente. Et toujours, sur fond de radicalité avec le conformisme le plus éculé ».

Je trouve le constat implacable et désespérant. Mais je voudrais aller au-delà du constat pour trouver les causes profondes de l’abaissement intellectuel. D’ailleurs Jean Philippe Feldman nous y invite en faisant allusion à l’éducation et à la presse. Je veux explorer trois pistes pour trouver l’origine de l’abaissement intellectuel : la formation des élites de notre pays, l’adoxalisme des partis, l’aveuglement idéologique.

Formation des élites : grandes écoles contre universités

Cette piste a été jadis ouverte par Pascal Salin[2] : à la différence de ce qui se passe dans la plupart des pays libres, les élites du pays ne sont pas formées dans des universités, mais dans de grandes écoles. Le système français d’enseignement supérieur sélectionne les meilleurs lycéens pour entrer dans les grandes écoles. Par contraste, les universités ne peuvent opérer aucune sélection à leur entrée, et après plusieurs années (prolongées par la réforme Bayrou) moins de 30 % des étudiants obtiennent une licence en trois ans[3]. Comme le notait Pascal Salin, il y a une différence de nature entre écoles et universités. Une école est un apprentissage univoque : des maîtres enseignent à des élèves, qui apprennent. Une université est lieu d’échanges et de diversité, des professeurs indépendants donnent à leurs étudiants l’occasion de forger leur propre savoir en s’ouvrant à diverses approches. Sans doute cette présentation est-elle trop formelle. D’une part la frontière entre les deux n’est pas toujours nette : peut-on parler comme naguère « d’école de médecine » ou apprend-on la médecine dans des universités ? D’autre part les enseignants des grandes écoles sont souvent proches des universités, certains en sont issus.

Le problème spécifique de la France est que l’élite politique, qui occupera les postes les plus éminents dans l’Etat et le secteur public, est formée dans des écoles sous la coupe directe du pouvoir politique. Je pense évidemment à l’ENA (devenue depuis le 1er janvier Institut National du Service Public INSP), dont les étudiants sont issus le plus souvent de grandes écoles (notamment Polytechnique, jusqu’à ces derniers temps instance militaire). Pour être admissible il est souhaitable de faire un passage à Sciences Po[4]. Certes l’ENA est également ouverte à des fonctionnaires en poste, mais ce qui importe c’est que les énarques, après un court passage dans les plus hautes administrations, s’engagent souvent dans la direction d’entreprises privées et/ou dans la « carrière politique ». Cela n’échappe à personne : l’énarchie est un produit strictement français, et a connu un développement durable[5]. Pour compléter le tableau, et s’assurer que les Français seraient encadrés de toutes parts, l’élite de la magistrature est formée à l’Ecole Nationale de la Magistrature à Bordeaux, et l’élite des administrations de la santé est formée à l’Ecole des Hautes Etudes de la Santé Publique (EHESP) à Rennes.

Ainsi, toutes les élites de France sont à l’école de l’Etat.

L’adoxalisme des partis

Les partis politiques français ont abandonné depuis fort longtemps toute référence à une doctrine claire et nette. Le rejet de la doxa[6] prend pour argument le choix de l’empirisme, censé préférable au dogmatisme. Au lieu de se présenter avec des programmes cohérents déduits d’un choix de société, les candidats vont donc demander la confiance des électeurs en les assurant de leur capacité de s’adapter aux conjonctures imprévues rencontrées par la nation. Jadis gouverner c’était prévoir, aujourd’hui gouverner c’est s’adapter. « La doctrine du gaullisme est de ne pas en avoir », disait Michel Debré. L’adoxalisme permet de dérouler des promesses de nature à attirer le chaland, ce qu’on appelle « programme » est une accumulation de mesures ponctuelles incohérentes, mais qui ont en commun de déboucher sur des dépenses publiques « quoi qu’il en coûte ». L’électoralisme a tué la démocratie. Voilà aussi pourquoi l’identité d’un parti se définit à partir de son leader, ce qui génère immanquablement le conflit des egos et les « primaires ». Les partis se rangent ainsi derrière un homme (ou une femme)  tenu pour « providentiel » pendant la campagne. La politique devient ainsi l’apanage de n’importe qui qui fera n’importe quoi. La vraie doctrine est d’accéder au pouvoir ou de le conserver. Les théoriciens du « public choice » ont parfaitement analysé le phénomène[7]. Etre politicien, c’est avant tout savoir plaire et, comme le rappelle Jean Philippe Feldman, plaire aux médias. Ainsi naît la « pensée unique ».

L’aveuglement idéologique

L’idéologie est un bon ersatz de doctrine. L’utopie n’est pas l’apanage de la France contemporaine. Dès l’origine de la politique, dès Aristote et Platon, la « présomption fatale » est née : construire la société parfaite. Un grand nombre de personnes se désolent de la société de leur temps, et pensent que la société parfaite a existé (les réactionnaires) ou pourra exister (les révolutionnaires). Le langage et le bagage nécessaires pour les convaincre sont élémentaires, et sans relation avec la réalité humaine ; ils sont accessibles à des politiciens médiocres.

 Aujourd’hui deux idéologies aveuglent la population et sont exploitées par la classe politique : le marxisme, l’écologisme. Le marxisme c’est la lutte des classes, qui pourra disparaître dans une société sans classe, où tous les êtres humains seront égaux, où règnera enfin la justice sociale. L’écologie est la version moderne du marxisme : les pays riches exploitent les richesses naturelles au détriment des pays pauvres. Dans les deux cas, c’est le système capitaliste, l’individualisme forcené qui rend les êtres humains inconscients et destructeurs. Le libre échange et la libre entreprise sont sources de l’impérialisme des pays développés.

De telles idéologies rendent aveugle : la réalité est niée, on ignore ou on caricature tous les progrès réalisés au niveau mondial depuis que la liberté s’est frayée un chemin (toujours difficile), on attise les peurs ridicules nées d’un réchauffement climatique qui n’a rien d’anthropique[8]. Par-dessus tout, on en arrive à affirmer la déchéance de l’être humain lui-même, la philosophie « post-moderne » s’y emploie. Voilà qui explique des alliances politiques bizarres : les gens du Parti Communiste Français et de la CGT alliés aux réactionnaires nationalistes, les Verts au pouvoir grâce aux socialistes et aux progressistes chrétiens, ainsi de suite…

Dans tous ces comportements on ne voit plus ce qu’est devenu le bon sens, naguère le sens commun. Aujourd’hui c’est la bêtise commune qui est de mise. Elle nous conduit au bord du précipice collectiviste. Les libéraux peuvent en revanche croire que les êtres humains ne sont pas condamnés à la déchéance, ils se donnent avant tout pour mission de dénoncer les artifices, les trahisons, et de miser sur les bienfaits de l’éducation, de l’épanouissement personnel, et du bien commun défini comme un environnement favorable à la liberté, à la responsabilité, à la propriété et à la dignité de l’être humain.

[1] Ce numéro est présenté dans la rubrique Diffusion

[2] Article de Pascal Salin dans Le Monde.

[3] Ministère de l’Enseignement et de la Recherche : « Les parcours et la réussite en Licence, Licence professionnelle et Master à l’université »

[4] Jadis « Ecole libre des Sciences Politiques » : cette liberté n’a pas résisté à la poussée jacobine et gauchiste de l’après-guerre, que Jacques Rueff a dénoncée.

[5] En 1993 deux députés récemment élus, Hervé Novelli et Jean Michel Fourgous, ont déposé une proposition de loi visant à supprimer l’ENA, elle n’a pas eu de succès.

[6] Le terme « adoxalisme » a été volontiers utilisé par Daniel Villey dans son ouvrage « A la recherche d’une doctrine économique » (Genin, ed. Paris 1967)

[7] Ecole des choix publics, dont les deux maîtres à penser aont été James Buchanan et Gordon Tullock. Cf. en langue française Gordon Tullock Le marché Politique (Economica,ed. Paris 1978)

[8] CF. le dossier Ecologie sur ce site dans la catégorie Diffusion

Tags: AdoxalismeLibéralismePolitique
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