La relance de la natalité a été l‘objet d’une interview donnée par Emmanuel Macron au magazine Elle. Dans le figaro Vox du vendredi 17 mai David Lisnard, maire de Cannes et Président du parti Nouvelle Energie, se livre à une critique sévère des réponses d’Emmanuel Macron, mais il fait aussi connaître son point de vue personnel sur la question.
Je vais suivre d’abord l’ordre des principaux passages dans lesquels David Linard étrille notre cher Président Macron.
D’entrée de jeu, David Lisnard fait un lien tout à fait bien venu « L’effondrement démographique […] annonce de grands malheurs. Il révèle une forme de désespérance, parallèle à la crise de la spiritualité dans laquelle s’enfoncent nos sociétés. » Mais quelle est l’argumentation d’Emmanuel Macron ? C’est un cumul de technocratie et de démagogie, un « techno-populisme […] révélateur du conformisme étatique qui nous dirige depuis trop longtemps », dit David Lisnard.
Démagogie : « On a laissé les hommes s’exonérer de tous leurs devoirs de parentalité » dit Emmanuel Macron, qui évoque curieusement la ménopause, sans doute pour intéresser les lectrices : [J’ai] tendance à penser que si les hommes y étaient confrontés [à la ménopause], ce sujet aurait été traité bien plus rapidement ». L’oubli des fameux devoirs de parentalité a d’ailleurs été déjà évoqué par le Président à propos des enfants de familles monoparentales, exigeant que le père soit mis en responsabilité de la conduite de son enfant ; reste à savoir si la mère célibataire connaît le père, et le cas échant s’il veut réellement s’investir dans sa supposée progéniture.
Voici maintenant de la part d’Emmanuel Macron une attaque contre ceux qui s’opposent à la GPA : « certains partis politiques sont opposés à la GPA par homophobie, et ils ont tort : « dire qu’il n’y a pas d’amour parce que pas de maman, c’est refuser le droit à des couples de même sexe d’avoir une famille » Le Président se dit maintenant adversaire de la « chasse à l’homme », comprenne qui pourra.
Technocratie : sur la PMA le Président précise sa volonté d’ouvrir aux centres privés « l’autoconservation ovocytaire », il appelle à un « débat de la parentalité et notamment du rôle des pères », il évoque « un grand plan contre la fertilité » avec « un check-up fertilité à 20 ans, passant par un bilan complet, spermogramme et réserve ovarienne » Il y aura aussi une « mission sur la ménopause ».
La dernière partie de l’article est plus stimulante, puisque c’est le point de vue de David Lisnard et ses amis qui est donné. Il cite Agnès Buzyn, naguère Ministre de la Santé de Macron : « Faire un lien entre déclin démographique et fertilité est une mauvaise façon de poser le problème […] il n’y a pas une épidémie d’infertilité mais des causes exogènes. Il convient donc de s’attaquer avant tout au facteur de risque et à leur prévention, plutôt que de vouloir médicaliser la question de la démographie […] La réponse à la baisse démographique ne peut pas être une médicalisation à outrance de la fécondité des couples. La fonction de procréation doit rester une préoccupation individuelle de l’ordre de l’intime. Tout est dit, commente David Lisnard.
Et voici les propositions du CHATGPT interrogé par Lisnard : incitation financière aux familles, réductions d’impôts pour les parents amélioration des infrastructures et des services publics liés à la famille tels que crèches écoles, centres de loisirs, centres de santé maternelle et infantile, promotion d’une culture favorable à la famille, conciliation entre vie professionnelle et vie familiale, sensibilisation et promotion d’une vision positive de la famille. David Lisnard a conclu que le CHATGPT est plus intelligent qu’un ENA, parce que la simplicité est toujours supérieure à la poésie politique.