Dans le quotidien parisien (mais que les provinciaux peuvent lire) l’Opinion de vendredi dernier David Lisnard a tenu une chronique simple, directe et radicale.
Simple : pourquoi la « grenade » a-t-elle été lancée par le Président, dans la précipitation, l’impréparation, dans un contexte politique en crise depuis des années, et à la veille des jeux Olympiques ? Or, la grenade va sûrement « se fragmenter » « Il faudra faire vite, avant que la grenade dégoupillée par le chef de l’Etat n’atteigne le cœur même du pays ».
Directe : il faut « recréer une espérance fondée sur des vérités, des valeurs et une vision »
« Les vérités sont simples : non, on ne peut pas dépenser plus que l’on produit ; non, on ne peut pas partager les richesses si l’on décourage leurs producteurs. Oui, les salaires sont très faibles : oui aussi, le coût du travail est parmi les plus élevés du monde. L’employeur comme l’employé sont pénalisés ; Quand cessera-ton en France de jouer à perdant-perdant ? »
Radicale : « Notre vie politique montre depuis trop longtemps, et aujourd’hui plus que jamais, le spectacle désolant de l’inconstance érigée en mode de gouvernement. C’est peut-être par là qu’il faudra commencer pour que justement notre pays se ressaisisse : mettre au-dessus de toute la constance. La constance des principes, constance des engagements, constance de l’action ».
Au cours de l’Université d’Eté il a été très souvent question de la constitution d’un parti et de la nécessité d’un leader – et pas d’un chef . Un leader motive des équipes sur un projet commun, il a de « l’autorité » au sens strict du terme (il augmente la volonté et le savoir des autres) alors qu’un chef n’a pour lui que le pouvoir hiérarchique et commande à des sujets privés de liberté.
David Lisnard est sans doute le leader que les libéraux attendent depuis trop longtemps.