« Vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu’en mai 2027 comme votre président, protecteur à chaque instant de notre République, de nos valeurs, respectueux du pluralisme et de vos choix, à votre service et à celui de la nation. »
Cette phrase est sans doute la plus importante d’une longue lettre que peu de Français se plairont à lire, et ils ont raison parce qu’ils n’apprendront rien du reste. En effet Emmanuel Macron confirme par écrit ce qu’il a déjà dit et répété. Mais au moins ses discours ont-ils l’élégance, le vocabulaire et les intonations d’un sociétaire de la Comédie Française.
Qu’a-t-il redit ? Que ce n’est pas son intérêt personnel qui est en jeu, c’est le chaos actuel : moi ou le chaos1. Je l’ai prise dans l’intérêt du pays avant toute autre considération, y compris personnelle, n’ayant par définition plus aucune échéance électorale . La France est menacée par les deux extrêmes qui nous conduiraient à un désordre inadmissible et à une faillite économique et sociale.
L’une, à l’extrême droite, prétend mieux répondre à l’immigration illégale et l’insécurité sans rien proposer concrètement. Elle divise la Nation en opposant ceux qu’elle nomme de vrais Français et des Français de papier. Elle ignore le changement climatique et ses conséquences. Elle prétend vous rendre du pouvoir d’achat mais en revenant sur les réformes des retraites ou en faisant des promesses sur le prix de l’énergie, elle augmentera vos impôts.
La deuxième proposition est celle formulée par La France insoumise et ses alliés. Elle refuse la clarté sur la laïcité et l’antisémitisme. Elle est divisée sur la réponse à apporter au changement climatique. Elle prétend répondre aux injustices de notre société par une augmentation massive des impôts pour tous, et pas seulement pour les plus riches.
Par contraste les Français devraient être rassurés par le « bloc central » : ces gens-là sont bien connus pour ce qu’ils ont fait ; donner du travail, réindustrialiser, gérer des services publics de qualité, restaurer l’ordre dans l’école, la justice, faire de la France un leader européen dont les initiatives diplomatiques grandissent notre pays, qu’il s’agisse de l’Ukraine ou du Moyen Orient. La troisième proposition est celle du bloc central […] il propose de continuer les réformes pour le travail, la réindustrialisation, une écologie des résultats, pour investir dans les services publics sans impôts ni dette supplémentaire et de défendre une laïcité assumée et une autorité restaurée depuis l’école jusqu’à la justice. Elle défend des choix clairs sur Israël et Gaza comme sur l’Ukraine et a bâti depuis 7 ans une armée plus forte dont nous aurons doublé le budget.
Donc, pour revenir à l’essentiel : pas de démission en perspective, au cas (très incertain) où le peuple français qui a enfin l’occasion de s’exprimer librement ne donnerait pas au bloc du centre la majorité qu’Il mérite.
1 Cf. l’article de jacques Garello du 12 juin Faire peur et promettre le progrès Un engagement agressif et médiocre du candidat Macron (Actualité)