Deux instituts publient annuellement des indices de liberté économique : Heritage Foundation (Washington) et Fraser Institute (Vancouver). Les critères de la liberté économique sont identiques dans les deux instituts : la taille de l’Etat (dépenses publiques, services publics), la la stabilité monétaire, la liberté des échanges extérieurs (produits, services et capitaux), la liberté d’entreprendre (création d’entreprise, règlementation, fiscalité), la liberté du marché du travail (embauche, salaire individuel, chômage). En revanche chacun de ces instituts à son propre réseau de correspondants dans le monde entier pour relever les faits et les chiffres nationaux.
Le niveau et l’évolution de l’indice de liberté économique permettent depuis des années (trente ans) d’avoir des informations sures :
-Le niveau de PIB par tête : le pouvoir d’achat est incontestablement le plus élevé dans les pays les plus libres
-La part de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté varie de 1,9 à 15,4 % entre les pays libres et ceux qui ne le sont pas du tout.
-Les indices de développement humain (niveau de culture, de santé, mode de vie) augment avec la liberté
-Les performances écologiques s’améliorent aussi avec la liberté économique
Un pays libre, c’est un pays plus riche, plus développé, plus écologique
C’’est ce que démontre Aymeric Belaud dans la lettre de l’IREF du 1er mai sous le titre : « Indice de liberté économique : bonnet d’âne pour la France.
L’indice de liberté économique place notre pays en 62ème position sur 176 pays (c’est à dire dans la classe des « pays modérément libres »). La France n’est pas dans la classe des 20 pays européens les plus riches, elle est en 32ème position, entre la Serbie et la Bosnie Herzégovine, les plus pauvres d’Europe centrale (non membres de l’Union, et a fortiori de l’OTAN).
L’indice français n’a cessé de diminuer, il est passé entre 2020 et 2024de 66 à 62,5
Nous reprenons ici quelques tableaux et graphiques qui figurent dans la lettre de l’IREF mais nous vous conseillons fortement de lire dans sa totalité l’article d’Aymeric Belaud. Avec quelques-unes de ces données vous pourrez convaincre beaucoup de gens qui croient encore que nous sommes u n pays-modèle dans tous les secteurs, tant humains et environnementaux que sociaux et économiques.
Le programme politique qui s’impose dans les prochaines années est donc très clair : libérer l’économie française, revenir au libre échange et à la libre entreprise. En 1995 la France était au 26ème rang : pas très bon (« plutôt libre ») mais sûrement pas « totalement libre » comme peuvent l’être en Europe la Suisse et l’Irlande.