Depuis plus d’un an nous déplorons que le sort des conflits au Moyen Orient et en Ukraine soit lié à la campagne électorale américaine. Un évènement somme toute mineur comme le choix entre Biden et Trump peut-il faire oublier que la guerre mondiale est déclarée par la coalition islamo-communiste contre l’Occident ?
Trump élu ? Il a misé sur l’isolationnisme et le patriotisme de nombreux électeurs américains. Si une guerre l’intéresse c’est contre l’immigration sauvage à la frontière du Mexique, ou contre la Chine qui attaque les intérêts commerciaux et industriels américains. Et si c’est Biden ? Ce sera dans la continuité du renoncement, dans la lignée d’Obama : on aime tout le monde, mais pour l’instant on aime un peu plus les Palestiniens. Les leaders démocrates sont aux côtés de ceux qui manifestent contre Israël, voire même des woks qui hantent les universités.
Dans les deux cas l’Occident n’y trouve pas son compte. Alors qui ? Il existe une volonté de résistance dans les pays directement menacés par la Chine et la Corée du Nord : Japon, Corée du Sud, Taïwan, Philippines, Nouvelle Zélande, Australie. Mais leur influence sur les conflits au Proche Orient n’est pas suffisante. Les gardiens les plus vigilants de l’Occident devraient être les Européens. Mais sans la couverture américaine de l’OTAN ils perdent beaucoup de leur crédibilité. La grande Bretagne, dotée de l’arme nucléaire, ne coopère que ponctuellement avec l’Europe, plus tentée traditionnellement de travailler avec les membres du Commonwealth. Reste enfin le projet français de rassembler tous les pays de l’Union sous le parapluie nucléaire de la France, et d’envoyer des renforts en hommes à l’Ukraine – mais pour Israël la France a précédé la position de Biden. Au demeurant la proposition de l’Elysée a déplu dans beaucoup de pays européens. En dépit du soutien de la Présidente de l’Union invitée à recevoir XI Jinping en Europe, y a-t-il un pilote dans l’avion français ? Le couple franco-allemand ne peut prétendre faire la loi comme jadis.
Par éliminations successives, on en arrive à l’idée que le seul pays osant se défendre et défendre l’Occident c’est Israël, et c’est lui qu’on abandonne. Certes Benjamine Netanyahou a pu accumuler des erreurs. Il n’a cessé de couvrir les expéditions sans pitié de Tsahal dans la bande de Gaza. Il n’a pu empêcher (et çà ne date pas de l’année dernière) les exactions commises en Cisjordanie par les colons des kibboutz. Mais d’une part Netanyahou doit composer avec les forces politiques qui composent un gouvernement d’union nationale. Il n’est pas un dictateur, et Israël est une vraie démocratie, qui aujourd’hui vaut mieux que le Capitole. Mais d’autre part Netanyahou est le seul à dire ouvertement que derrière le masque des Palestiniens se cache la coalition mondiale menée par l’Iran, la Russie, les « gens du Sud », l’ONU et, plus précisément encore, le seul à frapper l’Iran. Il a d’ailleurs le soutien de nombreux pays arabes voisins. Par comparaison, comment admettre que le canal de Suez soit fermé par les Houthis dirigés, entrainés et armés par Téhéran ?
Il nous étonnerait que le reniement de Biden menace et a fortiori détruise Netanyahou. Pour les quelques semaines devant nous, et tant qu’Israël accepte le poids de la défense de l’Occident, il serait souhaitable que l’Europe se ressaisisse dans chaque pays pour se mobiliser contre l’attaque islamo-communiste. Peut-être le Parlement Européen pourrait-il cesser d’être une chambre d’enregistrement des diktats de Bruxelles et d’accompagnement des politiques de transition énergétique, d’immigrations incontrôlées, d’inflation systématique, de concurrence dévoyée. Mais pour ce faire, les citoyens de tous les pays doivent s’exprimer et exiger la rupture avec une Europe sans âme.










