Les enseignants sont mal en point. On a d’ailleurs du mal à les recruter : on manque de professeurs comme de médecins. Ceux qui sont encore en fonction ont perdu la foi, certains ont perdu la santé.
Professeurs mal payés, mal considérés, contraints de gérer des classes de plus en plus difficiles à tenir, voire assassinés… L’enseignement souffre. Après trente-deux ans de carrière en tant que professeur de lettres classiques au lycée Cézanne à Aix en Provence, Jacqueline Raspail témoigne dans cet ouvrage de la lente et inexorable dégradation du système éducatif.
Mais l’auteur de cet ouvrage ne s’en tient pas au constat. Jacqueline Raspail indique aux enseignants toute la beauté de leur mission : transmettre le savoir, et doter ainsi les élèves d’un capital qui leur permettra de garder confiance, de se construire et de réussir leur vie. Les enseignants sont ainsi conservateurs de la culture, de la langue et de la littérature françaises
De ses anciens élèves aux difficultés rencontrées, cet essai est un plaidoyer plein d’enthousiasme, de sincérité et d’espoir, fourmillant d’anecdotes. Elle nous ouvre l’armoire de son expérience et de ses réflexions.
Malgré tout, à travers ces lignes, Jacqueline Raspail pousse un cri d’alarme face au fossé qui s’est creusé entre l’éducation telle qu’elle l’a connue et la situation préoccupante de certains établissements d’aujourd’hui.
C’est ici que ceux qui liront cet essai se demanderont comment remonter la pente. Ici c’est la réforme libérale qui est seule possible : instaurer la liberté scolaire. Les enseignants, les établissements et les familles doivent être libérés du monopole de la rue de Grenelle, de la bureaucratie, de la pensée unique. Alors le libre choix et la concurrence inciteront chacun à s’aligner sur les meilleurs. Les meilleurs enseignants passeront les meilleurs savoirs.