La Nouvelle Lettre avait annoncé l’évènement « Discussion avec trois francs-tireurs autour de leurs livres» En effet, cela s’est bien déroulé, les présentations par les auteurs mais aussi les échanges qui ont suivi confirment bien que nous devons tout faire pour diffuser la bonne nouvelle : il y a des livres qui mettent le libéralisme à la portée de tous, et nous devons utiliser ce moyen de convaincre les gens autour de nous des périls courus aujourd’hui mais aussi de la façon de les conjurer.
Comme prévu salle pleine en ce mercredi 29 au 35 avenue Mac Mahon, le plus ancien foyer libéral de Paris. Olivier Méresse accueille les participants ; il dit quelques mots pour présenter l’ALEPS et l’IREF, principaux occupants du 35 Mac Mahon, le plus ancien foyer libéral de Paris. Il présente les fameux trois « francs-tireurs » Lisa Kamen-Hirsig, Samuel Fitoussi et Olivier Babeau, chacun des auteurs aura un quart d’heure pour s’exprimer.
Lisa Kamen-Hirsig (La Grande Garderie, Albin Michel)
Elle a expliqué comment elle en est arrivée à publier un livre – dont elle n’avait au départ aucune intention de l’écrire. Les choses se sont ainsi déroulées : elle avait tenu une chronique sur RTL pendant la crise Covid, elle était présentée comme ‘la maîtresse radio-active ». Elle avait également passé des chroniques dans Le point et d’autres médias. De la sorte une proposition lui a été faite par Albin Michel d’écrire un livre mêlant son point de vue de maîtresse d’école et de chroniqueuse, elle pourrait aussi relier oukases du ministère et anecdotes vécues par elle.. Elle a ensuite évoqué ce qu’il reste d’autonomie aux établissements : elle est toujours proclamée par les gouvernants, mais, sans y voir aucune contradiction, ils font en même temps de la micro-administration. Par exemple ils veulent dans le détail appliquer partout en France les résultats prétendument probants de l’« expérience marseillaise » !, Une autre Instruction Officielle a demandé que la première semaine de septembre 2023 soit consacrée dans toutes les classes au Jeux Olympiques…
Samuel Fitoussi (Woke fiction Comment l’idéologie change nos films et nos séries, Cherche midi)
Les scénarios actuels des films et séries sont entièrement gouvernés par des considérations « woke ». Il y a une grande précision des recommandations en la matière, pour respecter les femmes, les noirs, les gros, etc. Depuis peu, l’académie des Oscars demande ainsi à tous les prétendants au prix de détailler tous les éléments du film et toutes les personnes impliquées dans la production. Ceux qui ne répondent pas à l’ensemble des critères ne pourront plus recevoir d’Oscar. Les acteurs américains battent leur coulpe pour avoir participé (parfois très récemment) à des films qui sont depuis devenus des symboles de l’oppression patriarcale, blanche, cis, etc. Une actrice de la série Friends vient de donner 4 millions de dollars pour les minorités afin de se faire pardonner d’avoir joué dans cette série ! Tout ceci n’est pas du goût du public mais l’idéologie est trop puissante et gouverne.
Olivier Babeau (La Tyrannie du divertissement, Buchet Chastel)
Olivier Babeau expliqué que les trois livres présentés étaient assez semblables dans leur essence puisqu’ils dénonçaient des maux que tout le monde pouvait constater, que beaucoup déplorait mais qui avançaient inéluctablement ou presque. Mais il faut toujours garder l’espoir que les choses finissent par changer. Olivier Babeau a ensuite présenté brièvement le contenu de son livre. Le travail qui représentait 70 % de la vie d’un individu il y a quelques siècles n’en représente plus aujourd’hui que 10 à 15 %. Ce temps libre pourrait être consacré à l’étude ou aux autres (vie sociale ou bénévolat), mais il est le plus souvent gaspillé devant des écrans. Ainsi, certains enfants ne savent toujours pas parler à 4 ans parce que leurs parents ne leurs parlent pas, les uns et les autres étant fichés devant des tablettes, des smartphones ou des télévisions. La qualité des messages, comme l’a souligné Samuel Fitoussi, est obérée par le woke et par ce qu’il y a de plus sophistiqué.
Les trois exposés ont donné l’occasion d’échanges très ouverts et très animés avec la salle. Les livres se sont bien vendus (une libraire était là pour remplir cet office). Et pratiquement jusqu’à 21h30 tout le monde a pu dialoguer en éclusant nombre de bouteilles et en piquant nombre de biscuits apéritifs, sous la diligente autorité d’Olivier Méresse. Des signes d’engagement libéral qui ne trompent pas…