A l’heure où j’écris cet article je ne connais pas la composition définitive du gouvernement
présenté actuellement par Michel Barnier à Emmanuel Macron. Je ferais peut-être mieux de
me taire, mais je voudrais risquer quelques prévisions.
Je prévois que la gauche, toutes obédiences confondues, criera au viol de la démocratie.
Marine Le Pen pourra faire le même commentaire. La gauche ne manquera pas d’organiser
une manifestation géante (qui échouera), mais la CGT et autres syndicats révolutionnaires
avaient annoncé une grève générale le 1 er octobre.
Je prévois que le budget sera difficile à bâtir et ne sera pas voté, et c’est tant mieux : « ne
pas augmenter les impôts des classes moyennes et des travailleurs, mais demander un effort aux ménages les plus riches et aux entreprises trop profitables » est un objectif irréaliste qui ne pourra pas
être atteint. Donc les négociations avec Bruxelles ou New York sont d’ores et déjà bloquées.
Je prévois que la tâche de Bercy est insurmontable : on ne diminuera aucune dépense
publique, car chaque dépense correspond à une cible électorale : les niches fiscales et les
subventions ne sont pas là par hasard
Je prévois que les vrais candidats à la présidence ne rejoindront pas le gouvernement :
Laurent Wauquiez a déjà abandonné alors que Barnier voulait le piéger en lui proposant
Bercy, Gabriel Attal n’y sera pas, ni Gérald Darmanin, ni Edouard Philippe, ni David Lisnard.
C’est dire le crédit que ces personnalités accordent à ce gouvernement. La seule
personnalité qui fasse novation est Bruno Retailleau, sans doute à Beauvau, qui a peut-être
passé un accord avec Laurent Wauquiez pour les candidatures 2027.
Je conclue sur un proverbe italien qui dit : « la mère des crétins est toujours enceinte ».
Peut-être à demain…