Le 11ème Week End de la Liberté
Du 23 septembre 12:00 – au 25 septembre 12:30
Au Best Western Hôtel Sourceo, 355 Rue du Centre Aéré,
40990 Saint-Paul-lès-Dax, France
Depuis la disparition des Universités d’Eté de la Nouvelle Economie à Aix en Provence le week end libéral est le seul congrès libéral en France.
Il est organisé par le Docteur Patrick de Casanove, Président du Cercle Frédéric Bastiat, administrateur de l’ALEPS. Spécialiste de l’économie de la santé et partisandes professions de santé libérales a écrit : « Sécu comment faire mieux ». Il intervient très souvent dans les colonnes de Contrepoints. Dans ses articles il cite souvent Bastiat : il démontre l’intelligence et l’actualité des analyses du plus grand des économistes libéraux français.
Les sujets abordés seront multiples : la monnaie y compris le Bitcoin, la fiscalité, la libre entreprise, la légitime défense, la liberté, le système politique, la démocratie, le libéralisme, les modélisations, l’Internet, le CO2, la transition énergétique, le libre choix, la liberté d’acheter, les soins, la COVID et le système de santé.
L’esprit est indépendant et hors pensée unique.
Le tout en présentiel dans une ambiance conviviale et sympathique, où les moments de détente alternent avec les moments de travail.
Tout est organisé pour des échanges de bon aloi dans un cadre agréable. Lors de la foire aux livres, les associations, les conférenciers et les auteurs présents se feront un plaisir de dédicacer leurs ouvrages.
PROGRAMME DES CONFERENCES
Vendredi 23 septembre :
13.30 Thierry Foucart, mathématicien Rendez-nous nos libertés : modélisations ,et libertés individuelles
16.30 Philippe Fabry, historien, avocat, auteur de « Le pouvoir absolu : la Vème République contre la démocratie » La France passager clandestin de l’Europe démocratique
21.00 Pierre Marie Sève, directeur de l’Institut pour la Justice Rendez-nous la légitime défense
Samedi 24 septembre :
9.00 François Gervais, ancien directeur de recherche au CNRS, spécialiste des analyses du GIEC Climat : rendez-nous le droit au scepticisme
11.00 Pierre Garello Professeur à l’Université Aix Marseille, Président de IES Europe, Rédacteur en chef du Journal des Economistes Rédacteur en chef du Journal des Economistes Rendez-nous la liberté de l’entreprise et de l’industrie
14.00 François Facchini, professeur à l’Université Paris 1 Directeur du Centre Economique de la Sorbonne, auteur de « Les Finances Publiques en France » Rendez au peuple les sommes payées au fisc pour rétablir la liberté d’acheter
16.00 Yorick de Mombynes, Conseiller Référendaire à la Cour des Comptes, professeur à Sciences Po Les libéraux et le bitcoin
17.30 Claude Goudron, entrepreneur PME Rendez-nous la libre entreprise
21.00 Jacques Garello, Professeur Emérite Université Aix Marseille, Président d’honneur de l’ALEPS, éditeur de la Nouvelle Lettre, auteur du « Vaccin Libéral » Le Vaccin Libéral
Dimanche 24 Septembre
9.00 Pierre Bentata, Maître de Conférences à l’Université Aix Marseille, auteur de « De l’esprit de servitude au 21ème siècle » Mais qui en veut à la Liberté ?
11.00 Patrick de Casanove Rendez-nous la liberté des soins
RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS
cercle.bastiat@gmail.com
https://www.bastiat.net/2022week-end-de-la- liberte-le-retour/
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Bastiat a tous les arguments pour convertir nos proches au libéralisme
Nous avons souvent été témoins de conversions au libéralisme chez des gens auxquels nous avons fait lire des slogans, des pamphlets, des discours de Frédéric Bastiat. Un fait historique : le syndicaliste Ronald Reagan est devenu libéral parce que Leonard Read, patron d’une usine de bière, a créé la Fondation for Economic Education (FEE) et a demandé à l’acteur d’Hollywood de venir lire des textes à ses ouvriers. Reagan est devenu libéral et a été présenté avec succès aux élections de gouverneur de Californie.
Sans doute l’une des pages de Bastiat est-elle la plus stupéfiante pour nous Français : en 1850, un siècle avant que l’on ait créé la Sécurité Sociale, Bastiat explique comme des Sociétés de Secours Mutuels, libres et responsables, pouvaient évoluer et disparaître si l’Etat prétend s’en occuper (dans l’intérêt général bien sûr). Bastiat décrit la faillite actuelle de la Sécurité Sociale en matière de santé et de chômage avec des détails et des commentaires extraordinaires.
Nous vous offrons la lecture de cet extraordinaire pamphlet. Vous aimerez le faire lire bien sûr !
“Sans doute le salaire arrive avec certitude à la fin d’un jour occupé ; mais quand les circonstances, les crises industrielles ou simplement les maladies ont forcé les bras de chômer, le salaire chôme aussi, et alors l’ouvrier devrait-il soumettre au chômage son alimentation, celle de sa femme et de ses enfants ?
Il n’y a qu’une ressource pour lui. C’est d’épargner, aux jours de travail, de quoi satisfaire aux besoins des jours de vieillesse et de maladie.
Mais qui peut d’avance, eu égard à l’individu, mesurer comparativement la période qui doit aider et celle qui doit être aidée ?
Ce qui ne se peut pour l’individu devient plus praticable pour les masses, en vertu de la loi des grands nombres. Voilà pourquoi ce tribut, payé par les périodes de travail aux périodes de chômage, atteint son but avec beaucoup plus d’efficacité, de régularité, de certitude, quand il est centralisé par l’association que lorsqu’il est abandonné aux chances individuelles.
De là les sociétés de secours mutuels, institution admirable, née des entrailles de l’humanité longtemps avant le nom même de Socialisme. Il serait difficile de dire quel est l’inventeur de cette combinaison. Je crois que le véritable inventeur c’est le besoin, c’est cette aspiration des hommes vers la fixité, c’est cet instinct toujours inquiet, toujours agissant, qui nous porte à combler les lacunes que l’humanité rencontre dans sa marche vers la stabilité des conditions.
Toujours est-il que j’ai vu surgir spontanément des sociétés de secours mutuels, il y a plus de vingt-cinq ans, parmi les ouvriers et les artisans les plus dénués, dans les villages les plus pauvres du département des Landes.
Le but de ces sociétés est évidemment un nivellement général de satisfaction, une répartition sur toutes les époques de la vie des salaires gagnés dans les bons jours. Dans toutes les localités où elles existent, elles ont fait un bien immense. Les associés s’y sentent soutenus par le sentiment de la sécurité, un des plus précieux et des plus consolants qui puissent accompagner l’homme dans son pèlerinage ici-bas. De plus, ils sentent tous leur dépendance réciproque, l’utilité dont ils sont les uns pour les autres ; ils comprennent à quel point le bien et le mal de chaque individu ou de chaque profession deviennent le bien et le mal communs ; ils se rallient autour de quelques cérémonies religieuses prévues par leurs statuts ; enfin ils sont appelés à exercer les uns sur les autres cette surveillance vigilante, si propre à inspirer le respect de soi-même en même temps que le sentiment de la dignité humaine, ce premier et difficile échelon de toute civilisation.
Ce qui a fait jusqu’ici le succès de ces sociétés, — succès lent à la vérité comme tout ce qui concerne les masses, — c’est la liberté, et cela s’explique.
Leur écueil naturel est dans le déplacement de la Responsabilité. Ce n’est jamais sans créer pour l’avenir de grands dangers et de grandes difficultés qu’on soustrait l’individu aux conséquences de ses propres actes. Le jour où tous les citoyens diraient : « Nous nous cotisons pour venir en aide à ceux qui ne peuvent travailler ou ne trouvent pas d’ouvrage, » il serait à craindre qu’on ne vît se développer à un point dangereux le penchant naturel de l’homme vers l’inertie, et que bientôt les laborieux ne fussent réduits à être les dupes des paresseux. Les secours mutuels impliquent donc une mutuelle surveillance, sans laquelle le fonds des secours serait bientôt épuisé. Cette surveillance réciproque, qui est pour l’association une garantie d’existence, pour chaque associé une certitude qu’il ne joue pas le rôle de dupe, fait en outre la vraie moralité de l’institution. Grâce à elle, on voit disparaître peu à peu l’ivrognerie et la débauche, car quel droit aurait au secours de la caisse commune un homme à qui l’on pourrait prouver qu’il s’est volontairement attiré la maladie et le chômage, par sa faute et par suite d’habitudes vicieuses ? C’est cette surveillance qui rétablit la Responsabilité, dont l’association, par elle-même, tendait à affaiblir le ressort.
Or, pour que cette surveillance ait lieu et porte ses fruits, il faut que les sociétés de secours soient libres, circonscrites, maîtresses de leurs statuts comme de leurs fonds. Il faut qu’elles puissent faire plier leurs règlements aux exigences de chaque localité.
Supposez que le gouvernement intervienne. Il est aisé de deviner le rôle qu’il s’attribuera. Son premier soin sera de s’emparer de toutes ces caisses sous prétexte de les centraliser ; et, pour colorer cette entreprise, il promettra de les grossir avec des ressources prises sur le contribuable [6]. « Car, dira-t-il, n’est-il pas bien naturel et bien juste que l’État contribue à une œuvre si grande, si généreuse, si philanthropique, si humanitaire ? » Première injustice : Faire entrer de force dans la société, et par le côté des cotisations, des citoyens qui ne doivent pas concourir aux répartitions de secours. Ensuite, sous prétexte d’unité, de solidarité (que sais-je ?), il s’avisera de fondre toutes les associations en une seule soumise a un règlement uniforme.
Mais, je le demande, que sera devenue la moralité de l’institution quand sa caisse sera alimentée par l’impôt ; quand nul, si ce n’est quelque bureaucrate, n’aura intérêt à défendre le fonds commun ; quand chacun, au lieu de se faire un devoir de prévenir les abus, se fera un plaisir de les favoriser ; quand aura cessé toute surveillance mutuelle, et que feindre une maladie ce ne sera autre chose que jouer un bon tour au gouvernement ? Le gouvernement, il faut lui rendre cette justice, est enclin à se défendre ; mais, ne pouvant plus compter sur l’action privée, il faudra bien qu’il y substitue l’action officielle. Il nommera des vérificateurs, des contrôleurs, des inspecteurs. On verra des formalités sans nombre s’interposer entre le besoin et le secours. Bref, une admirable institution sera, dès sa naissance, transformée en une branche de police.
L’État n’apercevra d’abord que l’avantage d’augmenter la tourbe de ses créatures, de multiplier le nombre des places à donner, d’étendre son patronage et son influence électorale. Il ne remarquera pas qu’en s’arrogeant une nouvelle attribution, il vient d’assumer sur lui une responsabilité nouvelle, et, j’ose le dire, une responsabilité effrayante. Car bientôt qu’arrivera-t-il ? Les ouvriers ne verront plus dans la caisse commune une propriété qu’ils administrent, qu’ils alimentent, et dont les limites bornent leurs droits. Peu à peu, ils s’accoutumeront à regarder le secours en cas de maladie ou de chômage, non comme provenant d’un fonds limité préparé par leur propre prévoyance, mais comme une dette de la Société. Ils n’admettront pas pour elle l’impossibilité de payer, et ne seront jamais contents des répartitions. L’État se verra contraint de demander sans cesse des subventions au budget. Là, rencontrant l’opposition des commissions de finances, il se trouvera engagé dans des difficultés inextricables. Les abus iront toujours croissant, et on en reculera le redressement d’année en année, comme c’est l’usage, jusqu’à ce que vienne le jour d’une explosion. Mais alors on s’apercevra qu’on est réduit à compter avec une population qui ne sait plus agir par elle-même, qui attend tout d’un ministre ou d’un préfet, même la subsistance, et dont les idées sont perverties au point d’avoir perdu jusqu’à la notion du Droit, de la Propriété, de la Liberté et de la Justice.”
Ch. 14 des Harmonies économiques : Des salaires (1850).