Les manifestations de ce dimanche avaient été autorisées. Le gouvernement avait obtenu il y a dix jours leur interdiction, mais le Conseil d’Etat, dont l’indépendance politique et la rigueur juridique sont bien connues, a rappelé que la liberté de manifester faisait partie de l’état de droit . Evidemment il y a loin entre le droit positif de ce Conseil de politiciens retraités et le droit naturel qui gère les sociétés de liberté.
Mais évidemment les organisateurs, principalement la France Insoumise de Mélenchon et quelques groupuscules ultraradicaux comme NPA et Extinction Rébellion (XR), avaient pris la précaution de baptiser les manifestations « en faveur de la paix » ou « en faveur du peuple palestiniens ». Personne n’aurait osé afficher « pour le Hamas et le terrorisme ».
Mais si le nom est contraint les slogans sont libres ; Tous les spectateurs ont pu en admirer quelques-uns : « Gaza camp de concentration » « Israël association de criminels » « la France avec les terroristes juifs ». Il y avait une certaine odeur d’antisémitisme et de racisme qui flottait dans l’air. Mais le comble a été la reprise régulière du beau cri d’amour mondial : « Allah akbar », le cri du barbare islamiste au moment où il poignardait Dominique Bernard. Je ne pense pas qu’on puisse aller dans plus d’ignominie, et cela s’est produit cependant devant des millions de téléspectateurs.
J’en étais venu à me dire que nous n’étions plus en France, mais dans quelque pays de dictature fanatique islamo-communiste comme il en existe tant à l’heure actuelle. Puis j’ai écouté et réécouté les interviews de manifestants et surtout manifestantes (voilées bien sûr). Voilà des syriennes, des algériennes, des belges. Le peuple entre la Bastille et la Nation est bigarré : ce n’est pas le public des stades de rugby.
J’ai fait tout de suite le rapprochement avec la cérémonie d’Arras : la France, la vraie France qui retrouve son honneur en retrouvant ses valeurs spirituelles. LA France qui a une âme, la France d’hommes et de femmes libres, qui ne sont pas asservis par leur religion, ni par l’utopie révolutionnaire.
C’est cette France qui va nous donner assez de courage pour en finir avec la folie et la haine collective qui habitent moins de dix pour cent de notre population. En finir, ce n’est pas seulement sanctionner (bien que toute atteinte à la liberté doive être prévenue et punie) c’est surtout éduquer, loger, employer – tout ce que l’Etat français ne sait pas faire. C’est donc remettre l’Etat et ses dépenses à leur juste niveau : le minimum, le subsidiaire.
« Les chiens aboient, la caravane passe » : ce dicton est-il bien chrétien ? Je n’en sais rien A coup sûr celui-ci l’est davantage : « Aimez-vous les uns les autres ». C’est le bon moment : « C’est du fond de l’abîme que jaillit la lumière ».