Le terrorisme intellectuel que fait régner la gauche, mais aussi les gens qui nous gouvernent tout en étant gouvernés par la gauche, s’accélère.
L’école Bugeaud vient d’être débaptisée : désormais c’est l’école Ahmed Litim, dans le quartier de la Belle de Mai. Pourquoi ce changement ? Le maire de Marseille est Benoît Payan. Ancien membre du Parti Socialiste, il a succédé à Michèle Rubirola, médecin écologiste élue maire en 2020 et démissionnaire quelques mois plus tard car elle n’avait pas le courage d’assumer la gestion d’une ville totalement ravagée par les mandats successifs de Jean Claude Gaudin. Benoît Payan, lui, a eu le courage que lui donnait sa jeunesse (47 ans, le plus jeune maire de l’histoire de Marseille). Du courage il en a à revendre, jusqu’à réécrire l’histoire, comme Emmanuel Macron. Laissons-lui la parole :
« La ville a choisi de donner aux enfants de Marseille l’exemple d’un héros plutôt que celui d’un bourreau ».
Et il précise : « Bugeaud, c’est quelqu’un qui a fait des massacres, qui a assassiné des femmes et des enfants en Algérie. Ahmed Litim, c’est un jeune soldat engagé qui est mort pour nous, mort pour la France, mort pour Marseille. Le communiqué de l’Agence France Presse indique que tout jeune engagé dans l’Armée d’Afrique (sic) Ahmed Litim est un enfant d’Algérie est mort le 25 août 1944 fauché par un obus allemand, en participant à libérer la ville.
Mais Benoît Payan a bien voulu donner toute sa signification à cette cérémonie de dénomination :
Les crimes de Bugeaud « ne doivent pas être effacés de notre mémoire [….] L’Histoire de la France, c’est aussi celle de Bugeaud, de la colonisation ou de la collaboration. Cette histoire, nous continuerons de l’enseigner et de l’apprendre à nos enfants ».
D’ailleurs le Mucem (Musée de la culture de l’Europe et de la Méditerranée) a organisé jusqu’en août dernier une exposition sur Abd El Kader, la ville de Marseille a été couverte d’affiches précisant : Abd El Kader, le fondateur de l’Etat Algérien. Les promoteurs de l’exposition (Ligue des droits de l’homme de Toulon et association Ancrages) entendaient révéler d’une part l’héroïque résistance de l’émir à l’armée française, d’autre part la trahison de la France qui lui avait promis la paix des braves et n’a fait qu’accumuler les humiliations.
Evidemment cela n’est qu’une façon de voir l’histoire, et de salir et la colonisation et la France (l’histoire de la France est celle de Bugeaud).
1° L’Etat algérien n’a jamais existé : des partisans de l’indépendance comme Ferhat Abbas l’ont affirmé. Cette terre d’Algérie était le théâtre permanent de guerres tribales et la seule autorité politique était celle de l’occupant turc.
2° S’il y a eu des massacres, des assassinats de femmes et d’enfants, cela a été le fait des fellaghas pendant la guerre d’Algérie. La fameuse ALN ( Armée de Libération Nationale) a multiplié les exactions, terrorisé les villages, et pratiqué un sanglant terrorisme urbain
3° Si la France a commis un crime c’est en 1962, quand elle a volontairement abandonné entre les mains des barbares 250.000 harkis qui avaient choisi la France, et quand elle a parqué dans d’infâmes campements ceux qui avaient réussi à rejoindre la métropole grâce à des officiers qui ont désobéi aux ordres venus de Paris.
4° Les méfaits, injustices et atrocités de la colonisation française en Algérie ne sont que mensonges. Les enfants ont été scolarisés, les logements ont été construits, les hôpitaux ont été créés, l’université a été fière de la qualité de ses médecins, de ses juristes, de ses lettrés, de ses scientifiques. Les ressources extraordinaires de ces départements ont été révélées : agriculture (la plaine de la Mitidja insalubre assainie et transformée par les colons militaires et civils) pêche, tourisme (les hôtels du PLM, la mise en valeur des ruines romaines et des oasis) mines de fer (Ouenza, usines sidérurgiques), et pour finir énergie (pétrole et gaz). Un million de pieds noirs n’était pas fait d’esclavagistes ni de racistes. La cohabitation entre communautés était pacifique. Les religions ont cohabité, les règles de droit aussi (notamment pour la propriété foncière). A la différence des Anglais qui n’avaient pour leur colonie qu’un intérêt économique et marchand, les Français ont choisi des colonies de peuplement. Après la vague originelle des soldats et des saint-simoniens attirés par l’orientalisme, tous les jeunes Français qui ont découvert l’Algérie en sont restés étonnés par l’espace et la beauté du pays., tous les espagnols républicains exilés aussi, tous les fonctionnaires corses également.
Evidemment cette histoire ne mérite plus d’être connue des enfants de la Belle de Mai, ni des écoliers des ZEP (zones d’enseignement prioritaire) où les professeurs racontent la nouvelle histoire, revue par Benjamin Stora, chantre de l’Elysée, voire quand ils ne racontent pas les vertus de l’islamisme radical.
Pourquoi ne pas lire l’histoire de l’Algérie et de la colonisation telle qu’elle a été fidèlement rapportée par des historiens libérés de la pensée unique, insoumise à la vérité ? Pour ne pas lire Jean Sévillia qui nous dit : Arrêtons les mensonges ? Il n’est pas de mois où l’actualité ne ramène une controverse suscitée par la volonté de certains de réécrire l’histoire de France selon leurs critères politiques et idéologiques. Face à la manipulation du passé par le politiquement correct, défendre l’histoire véridique est un impératif vital.