David Lisnard sait se faire apprécier sur les sujets économiques, sociaux, diplomatiques : ses écrits et ses discours tranchent avec ceux de la plupart des leaders politiques. Les libéraux l’apprécient, le lancement du parti Nouvelle Energie est prometteur d’une offre politique nouvelle : il en est temps ! Mais David Lisnard est aussi maire de Cannes, et connaît bien les milieux du cinéma. Il s’engage dans un débat qui concerne les mutations « sociétales » introduites en France depuis des années et accélérées sous le règne Macron.
Il est maintenant de mode de se mobiliser contre les VVS (Violences Sexistes et Sexuelles). Le milieu du cinéma est particulièrement touché par ce virus, au point de menacer les acteurs, les auteurs, les producteurs. Ces menaces sont gratuites, idéologiques et impunies. Voici ce qu’en dit David Lisnard dans l’Opinion du lundi 12 mai, à la veille de l’ouverture du Festival : Le simple fait qu’une rumeur propagée sur le web puisse déclencher des réunions de crise et faire réagir publiquement jusqu’à la présidence du festival de Cannes témoigne de la légitimité accordée désormais à des procédés qui, il y a à peine trois ou quatre ans, auraient semblé délirants.
Idéologie : Il y a le poids du féminisme, toute femme peut se déclarer victime de violences de la part des hommes du septième art : la condition féminine est écrasée dans un monde dominé par les hommes.
Inquisiteurs : des gens sans scrupule vont mener campagne et mettre en accusation n’importe qui. Voici un constat dramatique :
La différence entre l’Allemagne de l’est et la France d’aujourd’hui réside dans le fait que la Stasi agissait officiellement au nom d’un gouvernement aux visées claires tandis que les inquisiteurs d’aujourd’hui le font au nom d’une pression populaire qui ne s’assume jamais au grand jour. De la dictature verticale, nous avons basculé vers une tyrannie horizontale.
Ravages : Désormais, c’est la rumeur sur la possibilité que des accusations soient un jour relayées qui suffit à faire trembler agents, diffuseurs et producteurs, et interrompre des projets. Ceux qui sont sur la « liste noire » n’en dorment plus.
L’enquête sur les « VSS » des personnes célèbres (puisque c’est ce qui fait vendre, ce qui peut se passer dans d’autres professions n’intéresse pas les inquisiteurs médiatiques) est devenue un business journalistique à part entière, soigneusement orchestré pour que les révélations tombent en pleine promotion d’un film ou d’une série.
Voilà longtemps que l’on nous disait que le poisson pourrit par la tête. Il pourrit maintenant par l’écran et la culture délétère de décomposition de la société et de l’être humain.