Dans la Newsletter de l’IREF du 7 mai Jean Philippe Delsol, président de l’Iref et administrateur de l’ALEPS donne une liste impressionnante de la générosité de l’Etat Français. Voici un extrait de cette article.
Le Maire s’essouffle à prôner des économies. Son programme de stabilité budgétaire (PSTAB) pour la période 2023-2027 prévoit un retour du déficit public sous le seuil de 3% de produit intérieur brut (PIB) à l’horizon 2027, mais les projets de dépenses se multiplient sans compter. Le 26 avril, Mme Borne a annoncé un programme attrape-tout pour supprimer totalement la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises(CVAE) début 2024, atteindre un million d’apprentis en fin de quinquennat, payer les élèves des lycées professionnels en stage, maintenir le bouclier tarifaire jusqu’à la fin de l’année 2023, développer le photovoltaïque, accélérer le nucléaire, investir 100 milliards d’euros dans le ferroviaire d’ici à 2040, mettre en place un leasing social de véhicules électriques à un prix intéressant début 2024, prévenir les incendies de forêt, définir des champs prioritaires concernant l’éducation et la jeunesse, la recherche, la santé et la petite enfance, le handicap et l’accessibilité, le logement, la ville, la ruralité, les services publics et la Fonction publique, le sport et enfin les territoires ultramarins. Elle veut encore lutter contre la précarité menstruelle, rehausser les rémunérations des professeurs, augmenter les places d’infirmière, améliorer la vie quotidienne de nos aînés, expérimenter une force aux frontières contre l’immigration illégale, renforcer les moyens des ministère de la Justice (10 000 personnes supplémentaires et mise en place d’une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences intrafamiliales) et de l’Intérieur : pas moins que 200 brigades de gendarmerie sur les territoires, pour une plus grande proximité auprès des citoyens, des forces d’actions républicaines (?) et 500 fonctionnaires supplémentaires à Mayotte. Elle propose enfin de déployer le Service national universel (SNU) dès l’an prochain, pour un coût de 2Md€ par an.
Au même moment, l’Etat veut engager des dépenses pharaoniques pour assurer une transition climatique peut-être inutile et sûrement ruineuse. Il continue par ailleurs de supporter des charges de retraite colossales, de l’ordre de 120Md€ par an en sus du déficit apparent. Et la détérioration du contexte international, où la guerre redevient le moyen de communiquer entre Etats, obligera très vite à renforcer significativement nos moyens militaires.
Mais il n’y guère d’annonces d’économies !
1 Le lien entre Londres et Alger se serait fait par François d’Astier de la Vigerie
2 Il y avait aussi les tirailleurs sénégalais, marocains et algériens. Contrairement à ce que raconte un film de propagande ces tirailleurs n’ont pas été recrutés à coups de fouet et n’ont pas été forcés d’entrer dans l’armée. A l’époque l’Empire français était encore une réalité et le budget de la France avait été toujours généreux pour l’entretien et le développement de «l’armée d’Afrique ».