Offrez-vous cet ouvrage qui vient de paraître (Aux éditions Manitoba) : vous apprécierez une riche et passionnante présentation du libéralisme classique, vos convictions seront renforcées, au prix d’ un lecture élégante, mêlant histoire, philosophie, droit et économie : oui, le libéralisme est un humanisme. Mais alors offrez le comme cadeau de Noël ou de Nouvel An, car vous allez convaincre vos proches amis, voisins et parents : autant de futurs électeurs libéraux.
En première partie de l’ouvrage vous reconnaîtrez les thèmes de base du libéralisme classique : liberté, propriété, dignité de l’être humain. Cela suffit à démontrer qu’il n’y a aucun conflit entre libéralisme et conservatisme, alors que beaucoup de conservateurs s’imaginent que le libéralisme signifie que tout est permis, et pensent que tout était mieux dans le passé. Faux dilemme, il faut le fuir.
Mais j’avoue que la deuxième partie de l’ouvrage m’a paru tout à fait opportun, surtout en France, et surtout en ce moment, car Jean Philippe Delsol va nous mettre en garde contre deux fléaux : l’isolement et le désordre. C’est d’abord la référence au : Pourquoi pas les deux ? Nombreux sont ceux qui sont à la fois libéraux et conservateurs, si on se réfère d’une part au libéralisme classique, et d’autre part à un conservatisme conçu comme la sauvegarde de la dignité de l’être humain et de sa liberté de conscience. Ainsi conservateurs et libéraux se retrouvent-ils côte à côte pour défendre et promouvoir le respect des autres, la responsabilité de ses propres actes, la diversité des personnes , la protection des humbles et des faibles. Il est même évident que l’homme, qui n’est pas un animal, est capable de protéger la nature sous toutes ses formes, loin des écologistes radicaux et punitifs qui veulent détruire la société. Donc libéraux et conservateurs se retrouvent naturellement, ils ne sont pas isolés dans deux camps averses.
Malheureusement les libéraux souffrent de “mauvais amis”, et les conservateurs ou les autres peuvent se méprendre. Les idées de la liberté sont souvent mal diffusées par des intellectuels qui ne sont pas des libéraux “classiques”. Trois images du libéral nuisent à la cause libérale : les libertariens, les étatistes, les utilitaristes. Les libertariens excluent toute coercition dans la société : surtout pas d’Etat, mais des contrats librement passés. Mais que faire lorsque des individus détruisent les biens et les personnes ? Est-ce qu’un juge librement choisi peut appliquer une peine coercitive. Quand Hayek définit la liberté comme l’absence de coercition, il n’en déduit pas qu’il faut se croiser les bras quand quelqu’un porte atteinte à quelque autre être humain ? Les libertariens sont très présents aux Etats Unis, à la suite de Muirray Rothmard et de son disciple actuel Hoppe. Les étatistes sont aussi anciens que Hobbes et le léviathan : à l’inverse des libertariens, ils pensent que l’ordre ne peut reposer que sur le gendarme, l’Etat doit pouvoir tout contrôler pour garantir la liberté de chacun. Actuellement nous avons beaucoup de libéraux étatistes en France : c’est le Président ou le parti au pouvoir qui peut rétablir l’ordre, c’est la négation de l’éducation par la famille, par l’école. Enfin, et c’est sans doute ce qui a le plus nui à la science économique; l’utilitarisme de Bentham, seul le résultat compte, et l’action humaine est entièrement programmée, il existe un “homo oeconomicus”dont le comportement est rationnel, il n’a aucune goût aucune personnalité aucun sentiment. C’est ce qui vaut aux Français sans doute de continuer à ignorer l’économie : ils méprisent l’économie parce qu’il n’y a pas de place pour les sentiments, pour le partage, la solidarité, etc…
Donc, quand vous avez fini la lecture de cet ouvrage vous pourrez profiter pleinement de la chance que vous avez : vous êtes libéraux et conservateurs, et vous allez convaincre beaucoup de personnes de leur chance : être libéral est une chance.