Je crois que la classe politique et médiatique et parisienne prend les électeurs français pour des idiots. La pensée unique a rendu son verdict ; bravo Attal, il a du talent, on va voir ce qu’on va voir.
Au cœur de l’émerveillement il y a l’entrée au gouvernement de Madame Rachida Dati. Mais qui connaît cette vedette de la vie parisienne, et quel est son message d’intronisation ? Je ne crois pas que le Français « ordinaire » ait compris ce qui l’attend. Il ne sait pas ce qui se passe dans les riches salons parisiens.
Certes la transition de Madame Dati a été comprise comme la fin du parti Républicain. Elle aurait fui un « parti de gouvernement » incapable de gouverner. En fait ce parti a été trahi par plusieurs de ses leaders pour sauter dans le macronisme, et la doctrine de LR n’a jamais été claire : elle se situe encore aujourd’hui entre le libéralisme, la social-démocratie et le socialisme (gaullistes de gauche).
Mais je ne vois pas en quoi « la droite » installée maintenant à Matignon pourrait réaliser les moindres réformes, en dehors des réformes dites « sociétales » qui occuperont le terrain médiatique dès la fin de ce mois. Cette droite n’a jamais été libérale depuis 1945, et dans sa version du 21ème siècle elle a basculé dans la politique de gauche, notamment avec Chirac et Sarkozy. Madame Dati s’est d’ailleurs félicitée du soutien que lui a apporté Madame Carla Bruni Sarkozy.
Finalement, nous allons au mieux avoir du Sarkozy. Le bilan de la politique de l’ami de Macron aura été un rêve : croissance soutenue, rigueur budgétaire, grandeur de la France et rigueur morale. Ce rêve n’a été qu’un cauchemar : chômage croissant, déficits et dette publique, tandem avec Merkel et révolution libyenne, scandales impunis.
Voilà ce que « la droite » a réussi depuis des lustres. Je ne vois pas d’offre politique nouvelle. La seule offre politique qui n’ait pas été proposée par la classe politique et qui est la seule capable de régler la plupart de nos drames, c’est l’offre libérale. Je ne vois guère actuellement que le discours de David Lisnard qui ait un contenu libéral.
Je crois que d’ici décembre 2024 la faillite de la Macronie aura amené quantité de Français à découvrir et apprécier le libéralisme, qui n’est ni de droite ni de gauche, il est source de progrès économique, d’harmonie sociale, il valorise les capacités personnelles, la responsabilité individuelle et la dignité de êtres humains.
Les mots “libéral”, “libéralisme” sont mal vus en France. Je préférerais le mot “Libertés”, par exemple un “Parti des Libertés” qui pourrait faire des propositions concrètes non libertaires.
Cher Monsieur, Je partage vos craintes, mais voilà soixante ans que je n’ai pas trouvé de solution pour remplacer les mots libéral et libéralisme. Je me réfère finalement à ce que disait Thierry Maulnier dans ‘Le sens des mots” (1976) : ne pas céder à la pensée unique, rester fidèle à notre vocabulaire parce qu’il en vaut bien un autre. Plutôt que de renoncer aux mots, expliquons ce qu’est le libéralisme. Je ne peux pas réécrire tous les livres et tous les articles que j’ai écrits depuis soixante ans. Mais je vous remercie pour votre engagement et votre soutien, cordialement